Diaspora camerounaise : Un fonds d’investissement souhaité

C’est l’une des principales annonces du Forum économique et commercial avec la diaspora (Forecdia) qui s’est achevé samedi dernier au palais des congrès.

Jean Nkuété, le vice-Premier ministre en charge de l’agriculture, a ouvert vendredi dernier à Yaoundé, le Forum économique et commercial avec la diaspora, en lieu et place du Premier ministre, chef du gouvernement.

Plus d’une vingtaine de membres du gouvernement avaient fait le déplacement pour la circonstance. Inaugurant la série des interventions, Nana Edimo, le représentant de la diaspora, a souligné qu’ «au moment où le Cameroun est l’objet de convoitises, il est bon que la diaspora puisse apporter son appui». A sa suite, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a émis le vœu, dans son propos d’ouverture, qu’ : «au moins, les Camerounais de l’intérieur et ceux de la diaspora pourront-ils, à partir de ce forum, apprendre à mieux travailler en synergie, pour un but commun : développer notre pays ». Tous ces arguments ont été résumés par Jean Nkuété, lorsqu’il a mentionné «la nécessité d’un partenariat entre les camerounais de l’intérieur et ceux de l’extérieur».

La thématique de cette première édition du forum s’intitulait:«La diaspora véritable acteur de développement ». A ce sujet, les cas des diasporas malienne, chinoise et indienne ont été pris en exemple. Ainsi, le Forecdia 2010 affichait pour ambition d’explorer les multiples perspectives pouvant s’offrir aux Camerounais de l’étranger de participer activement au développement économique de leur pays. Vendredi dernier, différents ministères se sont succédé devant près de 200 participants pour exposer sur les possibilités d’investissement qu’ils offrent à la diaspora camerounaise.

Les travaux de Yaoundé ont abouti à l’élaboration d’un document conjoint entre la diaspora et le gouvernement du Cameroun, appelé :«Le mémorandumde Yaoundé». Dans ce document, la diaspora a souhaité la création d’un fonds d’investissement de la diaspora camerounaise, la mise sur pied de mesures incitatives en faveur de l’investissement de la diaspora et l’institutionnalisation d’une concertation avec le gouvernement camerounais. Sur ce dernier point, le gouvernement, à travers Jean Nkuété, a répondu favorablement en annonçant pour l’année prochaine la tenue du deuxième forum.

Boris Bertolt|17 Aout 2010|Le Jour|