Musique : Hommage à Aladji Touré

Écrit par Stéphane Tchakam| Vendredi, 12 Mars 2010| Le Jour |

La crème du makossa célèbre les trente ans de carrière du musicien en avril prochain à Yaoundé et à Douala. Richard Bona, Guy Nsangué, Etienne Mbappe, Toto Guillaume, Grâce Decca, Ekambi Brillant, Dina Bell, Jean Dikoto Mandengue, Ebeny Donald Wesley, Prince Eyango, Henri

Dikongue… Un plateau comme on n’en a jamais vu pour célébrer les trente ans de carrière du plus célèbre faiseur de rois de la chanson camerounaise : Aladji Touré. Tout ce beau monde déferle au Cameroun
mi-avril prochain pour rendre un hommage mérité au musicien, compositeur, producteur et arrangeur à qui la chanson camerounaise doit tant. Deux grands spectacles sont prévus dont l’un au Palais des Congrès de Yaoundé le 16 avril 2010 à 20h, et l’autre à Douala Bercy le 17 avril à 20h.

Aladji Touré qui vient au demeurant de faire paraître son tout premier album, «New Face », sera véritablement au devant de la scène. De la plus belle des manières, puisque ses «pairs » viendront d’un partout pour l’occasion. Connu pour avoir travaillé, en studio, pour la plupart des artistes musiciens d’ici et d’ailleurs, Aladji Touré c’est aussi celui qui a pensé à former les jeunes talents à travers les fameuses Atmc, Aladji Touré master class.

Une grosse machine travaille autour de l’événement d’avril qui met ensemble la maison de production du bassiste, les fans et les amis musiciens. La première soirée, sur le thème « l’équipe nationale du makossa swingue avec la basse camerounaise », fera place à un autre thème pour la deuxième soirée, «la basse camerounaise fait danser l’équipe nationale ». Des show case sont également prévus avant les grands spectacles au cours desquels l’artiste présentera et dédicacera « New Face » en compagnie de son groupe, le terrible Katakata Band. Valéry Lobé, décédé l’an dernier, manquera hélas à l’appel.

Fédérateur en ce sens qu’il met ensemble plusieurs générations de musiciens et de bassistes camerounais notamment, l’événement est aussi inédit. La fine fleur de cette basse qui prospère à travers la planète sera présente. Des noms aussi emblématiques que celui de Toto Guillaume en rajoutent au symbole. Voilà en effet un personnage majeur de la scène camerounaise que l’on n’a pas vu se produire depuis de trop longues années chez nous. De la même manière, la célébration des trente ans d’Aladji Touré est sans doute un message aux musiciens et aux mélomanes d’aujourd’hui. Le témoignage d’une certaine chanson camerounaise. Celle qui demeure la référence. Celle qui ne mourra pas.