Matieres Premieres: Un gisement de calcaire découvert à Mintom

Sur ce site situé dans la région du Sud, le gouvernement compte installer une carrière de production de clinker et une cimenterie.

C’est le 14 septembre dernier que l’équipe des chercheurs conduite par Joseph Victor Hell, Directeur de l’Institut de Recherches Géologiques et Minières (Irgm) a procédé, à l’hôtel Hilton de Yaoundé, à la validation du deuxième rapport d’étape d’exécution du projet d’étude des calcaires de Mintom. Une étude commanditée et financée par le Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Mineppat). Selon Joseph Victor Hell, le site d’exploitation proposé par la vingtaine de chercheurs de l’Irgm qui ont travaillé sur le projet, couvre une superficie de 7 km2 pour une capacité de 350 millions de m3, potentiellement exploitable pendant 30 ans.

A l’occasion, le directeur général de l’Economie et de la Programmation des Investissements publics au Minepatt a dit l’urgence à trouver une solution idoine car, a-t-il affirmé : «le temps n’est plus aux études et aux discours mais à l’action et à la mise en œuvre effective de cet important projet». Ce à quoi, le directeur de l’Irgm a répliqué que, au terme des travaux qui ont commencé en 2008, l’Irgm a pu établir une carte géologique précise du bassin sur la base des données satellitaires, des travaux de levée de terrain, des études pétrographiques et géochimiques.

De même, ces travaux ont permis de définir deux zones favorables pour l’exploitation du calcaire à ciel ouvert mais aussi de commencer la détermination des processus hydrologiques et hydrogéologiques du bassin.

Sondages
Pendant ces échanges, le secrétaire général du ministère des Travaux publics a précisé qu’en perspective au début effectif de l’exploitation de ce gisement, le gouvernement a commandité des études pour une route bitumée accédant au site qui se situe par ailleurs à près de 100 km du gisement de fer de Mballam. Des études qui ont coûté 45.000 000 Fcfa et au terme desquelles le site devra être accessible car, le gouvernement projette d’y installer une carrière de production de clinker et une cimenterie vient de mettre
Toutefois, a affirmé le directeur de l’Irgm, la finalisation du projet reste conditionnée à la réalisation d’un certain nombre de travaux. Parmi ceux-ci: la poursuite des travaux hydrologiques qui vont permettre de connaître la fluctuation de la nappe phréatique autour de la retenue et de la boucle du Dja, le débit du Dja entre les localités de Nkoldja et Bi et le comportement des eaux d’infiltration. Les travaux nécessitent également l’exécution d’au moins deux sondages carottés dans la zone pour déterminer avec précision la quantité de calcaire disponible alors que les travaux de topographie à grande échelle dans la zone de retenue et des essais d’abattage et de fabrication de ciment sont également l’une des conditions à la finalisation du projet.

Dorine Ekwè|22 Sep 2010|Mutations|