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Janet Garvey : Ce serait bien de voir la jeune génération prendre les devants

Posted by Admin on Jul 28th, 2010 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Beaucoup de temps s’est écoulé depuis leurs départs et les choses ont certainement changé. Je le dis souvent: la seule chose qui ne change pas, c’est le changement lui-même, et si l’on veut rester un pays stable, il faut effectuer des changements pour pouvoir s’adapter. Tout ça pour dire que les choses ont évolué. Je crois que la stabilité est une valeur très importante et que les Camerounais l’apprécient beaucoup. La question devrait être: comment maintenir cette stabilité?

Comment justement maintenir cette stabilité?

Je dirai que la meilleure façon de le faire est de se préparer au changement, avoir des institutions stables qui peuvent s’adapter à tous les changements que le monde nous imposera durant les années à venir. Je pense donc que le Cameroun est stable et que beaucoup de travail doit être fait pour assurer cette stabilité dans l’avenir parce que beaucoup d’institutions vont devoir s’adapter, certaines plus vite, d’autres un peu plus tard. Ce qui signifie qu’il ne faut pas faire du surplace, il faut toujours agir; c’est un peu comme sur un vélo, il faut toujours pédaler, sinon on tombe.

Pensez-vous que ces institutions vont survivre aux hommes qui les dirigent en ce moment?

On ne peut pas parler de toutes les institutions de la même façon. Certaines doivent être créées. Nous attendons le sénat, par exemple. Cette institution sera très importante pour la stabilité future du Cameroun. Je ne néglige pas les enjeux, je ne sous-estime pas les défis. Chaque pays a ses défis et je crois que ces dernières années ont apporté de nombreux défis pour le système économique de mon pays;  nous avons dû entreprendre de grandes réformes de notre système financier parce que les institutions précédentes n’avaient pas su gérer la question. Pour moi, la chose la plus importante est celle de comprendre qu’il faut toujours avancer et, surtout, s’adapter aux situations nouvelles. Il y a des institutions et des organismes avec lesquelles nous travaillons et qui font du bon boulot face aux défis qu’ils rencontrent, et d’autres qui devraient peut-être faire plus d’effort pour y arriver.

Qui dit stabilité dit élections fiables. Au vu de la composition de Elecam, pensez-vous que cet organe soit capable d’assurer une présidentielle équitable en 2011?

Je crois que la position du gouvernement américain par rapport à Elecam a toujours été la même. Nous souhaitons avoir une commission électorale qui ait l’entière confiance des Camerounais, qui puisse organiser des élections libres, transparentes et mieux préparées. Nous pensons que c’est un organisme qui a un rôle très important à jouer. Nous étions déçu, et je crois que nous l’avons dit, lorsque les premiers membres ont été nommés, précisément parce que, après de nombreux entretiens avec des gens à l’intérieur et hors du gouvernement, nous pensions que les membres de Elecam n’avaient pas la confiance des Camerounais. Depuis lors, notre position n’a pas changé. Nous l’avons dit et, je dois le souligner, nous voulons que le Cameroun réussisse à organiser de bonnes élections. Il y a un manque de crédibilité et cela doit changer assez vite parce que nous sommes déjà en juillet 2010 et que nous attendons déjà les élections de 2011. Nous sommes attentifs,  nous allons vers les gens, nous observons, non pas seulement les personnalités ou les institutions en charge des élections, mais aussi ceux des Camerounais ont la confiance des gens et qui peuvent incarner leurs rêves. De manière à ce que la communauté internationale pourra se dire que les élections ont été crédibles.

S’agissant justement de Elecam, un doute a plané sur la probité de son principal dirigeant, soupçonné de trafic de visa d’entrée au Etats-unis. Quel crédit avez-vous accordé à cette dénonciation?

Nous avons appris ces rumeurs et avons demandé des explications. Nous sommes soulagé que la personnalité en question n’ait pas directement été impliquée. Mais permettez-moi de dire que cela touche à un sujet aussi sensible que les visas et autres documents; c’est un problème au Cameroun. C’est un problème sérieux et nous sommes aux aguets pour nous rassurer qu’aucuns documents frauduleux ne passe. Cela implique que nous soyons plus stricts que les gens ne le voudraient. Mais dans le cas de cette personnalité, les explications données par le gouvernement ont été suffisantes pour nous faire croire qu’il n’y avait aucun problème.

Quelle est votre analyse de la scène politique au Cameroun?

Je ne suis pas politicienne mais diplomate. La politique, partout où j’ai travaillé, est toujours un lieu de rencontre, c’est une lutte sans merci. Dans tous les pays, nous savons tous qu’à l’approche des élections, la politique est  plus cruelle et agressive. Je dirais que le Camerounais, en général, s’y connait en politique. C’est sans doute un cliché mais si vous discutez avec le chauffeur de taxi, vous constaterez que les gens sont très au courant des affaires politiques; ils ont des avis qu’ils aimeraient partager. Cela me donne l’espoir que les Camerounais sont près à jouer leur rôle en tant qu’acteurs de la démocratie. Ce serait bien de voir une jeune génération qui prend les devant. Le Cameroun est un jeune pays avec la moitié de sa population en dessous de 20 ans. Je crois qu’une jeune génération quelque soit leur inclinaison politique pourra faire la différence. Elle aura des valeurs différentes. Je crois que ce sera très important. La question pour nous est de savoir comment éveiller cette génération, c’est-à-dire comment leur ouvrir l’espace politique, leur donner l’opportunité de s’introduire et de parler des sujets qui leur semblent importants.

La scène politique vaut aussi par les hommes qui les animent. Quel est votre jugement sur la classe politique camerounaise?

Je dois reconnaître que les leaders politiques que je rencontre sont préoccupés par le devenir du Cameroun. Ils veulent voir le Cameroun avancer. Et je crois que, ce n’est plus un secret, beaucoup de gens sont frustrés, même parmi les leaders politiques, que le Cameroun ne soit pas avancé et ne soit pas suffisamment développé sur le plan des infrastructures et de certains aspects économiques. Ce problème est en grande partie lié à la génération. Une touche jeune serait une bonne chose. Beaucoup de pays ont effectué des changements au niveau du gouvernement et on a vu la génération suivante se lever. Je suis sûre que ce changement se produit partout. Cela me ramène à ma première question: «comment se préparer pour le changement?» J’en parle constamment aux leaders politiques. Est ce qu’ils y pensent? Comment ils préparent la génération suivante?

Avez-vous en esprit quelques noms de jeunes gens qui, à votre avis, peuvent assurer cette relève ?

Je n’ai pas rencontré beaucoup de jeunes leaders politiques; je ne veux pas citer les noms. Je n’ai pas rencontré autant que je l’aurai souhaité, surtout les femmes; nous, à l’ambassade, parlons d’une plus grande implication des jeunes. Ils sont là, mais ne se font pas aussi présents et actifs que je l’aurai souhaité.

S’il vous était demandé de faire un commentaire sur Paul Biya?

J’ai été frappé par sa connaissance du monde et des enjeux auxquels nous faisons face. J’ai eu la chance de m’entretenir avec lui sur beaucoup de sujets, sur le Cameroun. Pour avoir eu une longue expérience à la tête du pays, il a une large vision des questions et cela a été édifiant pour moi. Je crois qu’il tient compte du point de vue des Etats-Unis et des autres pays partenaires. Il apprécie notre opinion.

Et John Fru Ndi?

C’est quelqu’un qui anime la scène politique depuis plusieurs années. J’ai eu quelques moments d’échanges avec lui et je pense que toute démocratie a besoin de bons leaders de l’opposition. Je crois qu’il est plus facile de jouer ce rôle quand on a passé du temps dans l’opposition. Je pense que les deux hommes que vous avez cités ont une longue vie de service public et, de ce fait, ont beaucoup à donner à la génération future. Et ils devraient penser à le faire.

Dans un article récent, Harriet Isom, qui fut ambassadeur des Etats-unis ici, soutient que le Cameroun ne réalise pas tout son potentiel économique. Partagez-vous son diagnostic?

J’ai passé du temps avec l’ancien ambassadeur et elle compare le Cameroun de 2010 à celui de 1996, lorsqu’elle y était en fonction. Je n’ai pas encore sa perspective historique parce que je suis ici depuis trois ans; peut-être si vous me posez la question dans 15 ans, je tiendrai un discours différent… Mais je crois que le Cameroun possède tout ce dont un pays a besoin pour réussir. L’une des raisons qui font que les États-Unis sont ouverts à nos idées est que nous croyons en ce pays et nous voulons le voir réussir. Je ne peux pas comparer avec les années 90 parce que je n’ai pas mis long ici, mais je crois qu’il y a beaucoup de talents qui n’ont pas encore été exploités.

Que pensez-vous de la gouvernance économique du Cameroun?

Je crois qu’il y a beaucoup à faire. Si vous jetez un coup d’œil aux rapports de la Banque mondiale, il est difficile d’investir. C’est pourquoi le pays ne bénéficie pas d’un engagement économique plus important de la part des Etats-Unis. Je me réjouis que certaines personnes l’aient compris, en l’occurrence le premier ministre, qui en a fait une priorité, ce à quoi s’attendent les investisseurs. Les défis pour moi, en tant qu’ambassadeur, est d’encourager les investisseurs américains, leur parler des opportunités qu’ils ont ici, mais c’est à eux de prendre une décision. Les Américains sont très impatients et les longues procédures bureaucratiques sont frustrantes pour eux. Ces deux dernières années ont été très compétitives et j’ai cru que nous allions avancer avec beaucoup de projets, mais les financements sont devenus difficiles. Je crois que les projets ont juste ralentis qu’ils vont passer à la vitesse supérieure maintenant, et que les investisseurs viendront. Au vu de tous les grands projets en cours, si le Cameroun réussit à les lancer, cela peut constituer un message fort pour les investisseurs. C’est frustrant de faire des appels de balles en vains. J’espère que nous avons planté assez et que celui qui viendra après nous pourra récolter un jour.

Parmi les projets annoncés et qui tardent à démarrer figure la construction d’un hôtel Marriott à Douala…

Il n’était toujours qu’un projet quand je suis arrivé en 2007, il n’a toujours pas été concrétisé. Cela fait six mois que je n’ai pas eu de nouvelles et je pense que ce projet ne verra plus le jour. Le gouvernement avait déjà localisé le terrain et le nécessaire, le reste ne tenait plus qu’aux investisseurs. Cela arrive dans les affaires, je ne peux donner un chiffre exact, mais beaucoup de   projets lancés n’aboutissent pas toujours. Et c’est dommage que cela soit arrivé à un projet comme celui de l’hôtel Marriott au Cameroun.

La corruption fait partie des maux qui rebutent les investisseurs. Quel est votre regard sur l’Opération Epervier?

Je dois dire que j’ai eu de la chance; mon prédécesseur Niels Marquardt était un des pionniers qui ont soulevé cette question et souligné ses méfaits pour le développement économique du Cameroun. A mon arrivée, c’était déjà de notoriété publique que la corruption est un fardeau pour tous les Camerounais, surtout ceux qui espéraient voir le secteur économique se développer. Je suis ravi que le  Cameroun ait pris conscience et qu’il ait pris des mesures que nous soutenons. Vous n’aurez pas fini avec ce fléau avant longtemps. Tout pays a ce problème. Dans le Washington Post, aux Etats-Unis, il y a maintenant une histoire d’un membre du congrès qui est accusé de violation de l’éthique. Cela arrive partout. Mais ce que nous demandons, c’est un engagement d’abord moral; que chacun comprenne que la corruption est une mauvaise chose, même s’il faut pour cela sévir pour montrer l’exemple. Et être prêt à chercher qui fait quoi, d’où vient l’argent et où ça va… Je crois que l’Opération Epervier est l’une des nombreuses pierres qui abattront la corruption mais, toute seule, elle ne peut rien. Il y a beaucoup d’autres mesures à prendre. Il y a toujours des conséquences quand l’on s’engage dans la corruption. Le problème est plus vieux que ce que l’on voit aujourd’hui et il est important de respecter les procédures judiciaires avec ceux qui ont été appréhendés; ils ont aussi des droits durant ces procès. Et je sais, en tant qu’avocat, que cela met long et qu’il y a beaucoup de documents à rassembler. Pour qu’à la longue cela réussisse, il faudrait que les gens gardent espoir, que tous les procès aient lieux, que toutes les affaires soient jugées. J’en ai parlé avec le ministre de la Justice et il m’a assuré que toutes les procédures sont en cours mais qu’elles prendront du temps. Le ministre de la Justice comprend que la communauté internationale veut être sûre que les enquêtes sont en cours et de façon transparente.

Au regard des incohérences de cette campagne anti-corruption, n’avez-vous pas le sentiment que l’Opération Epervier est une manœuvre d’épuration politique?

Je n’ai pas cette impression là. Je sais que c’est ce que beaucoup de gens pensent. J’ai le sentiment que l’on finit par admettre que la corruption a fait saigner le Cameroun et qu’elle doit être traquée. Pourquoi des individus sont ciblés? Je crois que beaucoup de facteurs entrent en jeu et je sais que certaines choses ne peuvent être dites quand l’on effectue des enquêtes aussi sensibles. Mais, je note qu’il y a un engagement commun pour combattre un fléau que tout le monde estime sérieux.

Que font les États-Unis afin d’aider le Cameroun à éradiquer ce fléau?

Nous avons nos méthodes. A l’heure actuelle, un expert du département américain de la Justice travaille en collaboration avec le ministère camerounais de la Justice pour que la quête des informations soit faite de manière fructueuse. Nous sommes tous liés par la loi et il ne s’agit pas juste de dire: tel est coupable, envoyez moi des preuves. Il y a des méthodes et des procédures qui doivent être suivies. J’ai pensé qu’il était intéressant pour nos confrères camerounais de recevoir quelqu’un qui a de l’expérience, qui a travaillé en Afghanistan sur cette question. Elle travaille tous les jours pour aider à  monter les dossiers et démasquer les réseaux de biens mal acquis. Cela coûte au département américain de la justice de se priver d’un cadre de si haut niveau, mais ça vaut la peine, le Cameroun ayant besoin de notre soutien. Nous avons aussi travaillé avec les Ong pour un meilleur accès des populations à l’éducation, pour que les gens comprennent que la corruption est une gangrène qu’il faut éradiquer. Nous avons eu la permission de Washington pour refuser les visas à certaines personnalités pour qui nous avons des raisons de croire qu’elles sont impliquées dans des activités de corruption; nous ne pouvons citer les noms à cause de la loi sur la vie privée. Nous en avons fait part aux autorités camerounaises et nous continuerons de le faire.

A défaut des noms, peut-on au moins savoir combien de personnalités sont interdites de séjour au États-Unis ?

Elles sont moins de 15. Nous profitons de toutes opportunités qui nous sont  offertes pour parler des difficultés qu’il y a à investir à cause de la corruption. Le gouvernement, depuis notre intervention, a redoublé de vigilance. Toutefois, le problème ne concerne pas seulement les agents du gouvernement. Des hommes d’affaires sont aussi impliqués dans des activités frauduleuses à l’étranger, et nous donnons des informations à la justice quand cela nous est demandé. Bref, il y a un ensemble d’outils, mais le plus important est la mentalité. C’est bien d’interpeller les gens, c’est encore mieux de mettre fin à la corruption, et cela ne peut se produire que par un changement des mentalités. Si des sanctions très sévères sont prises les gens seront moins tentés.

Les Camerounais semblent éprouver un attrait croissant pour les Etats-Unis alors que, dans le même temps, les conditions d’obtention de visa semblent se durcir…

Je serai la plus heureuse si tous ceux qui souhaitent aller aux États-Unis pouvait avoir un visa. Mais nous avons des lois très strictes que nous nous devons d’appliquer. Malheureusement, beaucoup de demandeurs de visa essaient d’utiliser de faux documents. Beaucoup de Camerounais sont partis et ne sont plus revenus après expiration de leur visa. Cela rend l’accès plus difficile aux autres, car les procédures sont plus sévères. Nous avons des procédures d’immigration, la loterie américaine, par exemple, qui fait partir beaucoup de Camerounais chaque année. Beaucoup de Camerounais vivent et travaillent au États-Unis. La fraude nous pousse à appliquer les sanctions que nous imposent nos autorités, ce qui pénalise les autres. Nous permettons au Camerounais d’obtenir des visas. Je peux comprendre la frustration de ces jeunes sans emploi pour qui les choses sont difficiles. Nous aimerions que plus de Camerounais viennent  étudier aux États-Unis et permettre aux Américains de mieux connaître le Cameroun. Cela reste un défi, nous donnons le plus d’informations possibles sur les procédures et demandons aux gens de s’assurer qu’ils remplissent les conditions avant de se lancer pour éviter les échecs.

Vous arrivez au terme de votre mission. Comment voyez-vous le Cameroun dans 10 ans?

Dix ans c’est loin. J’aimerai voir dans dix ans de jeunes Camerounais qui évoluent dans leurs pays, qui ont des opportunités pour poursuivre leurs études, utilisent leurs forces et leurs talents pour construire un Cameroun prospère. Je crois que nous avons toutes les raisons de penser à un avenir meilleur, pas seulement à cause de son potentiel, mais aussi parce que les moyens sont mis en œuvre pour construire cet avenir. Tout le monde doit s’y mettre, travailler dur. C’est un privilège qui est accordé à cette génération de pouvoir faire la différence. Une chance d’assurer un futur brillant au Cameroun mais cela demande beaucoup de sacrifices, de dur labeur. Je suis optimiste, il y a des défis, des frustrations parce que les choses peuvent ne pas se passer comme nous l’espérons mais je reste optimiste.

Quelle image gardez-vous du Camerounais?

Un très bon souvenir. J’ai eu la chance de découvrir une partie de la planète que je ne connaissais que très peu. Les Camerounais sont accueillants et je trouve cela touchant; ils ont le sens de l’humour; ils savent s’amuser. J’en garde vraiment un très bon souvenir.

Le Jour|


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