Kumba : Un commando des Bir et de la garde présidentielle attaque la population

Écrit par Denis Nkwebo| Lundi, 22 Mars 2010| Le Jour |

Un commando constitué d’une quinzaine d’éléments appartenant au Bataillon d’intervention rapide (Bir) et à la garde présidentielle a tenu les populations de la ville de Kumba en respect pendant plus de quatre heures vendredi 19 mars 2010.
L’incident s’est produit autour de 15 heures, lorsque les militaires ont fait irruption à la gare routière de Kakè1, s’en prenant principalement aux conducteurs de moto-taxis. Quatre meneurs de l’expédition ont été interpellés par la gendarmerie. A en croire une source ayant vécu les faits dans le chef-lieu du département de la Meme, l’attaque des éléments du Bir et de la garde présidentielle a pris de court les conducteurs de motos. « Les bendskineurs et les passants ont été copieusement bastonnés à l’aide de ceintures par les membres du commando qui se sont comportés comme des hors-la-loi », a indiqué une source au commissariat central de Kumba. Plusieurs personnes ont été blessées au cours de l’attaque.

Informées de la présence curieuse des militaires du Bir dans la ville de Kumba, les autorités locales dont le préfet de la Meme, Magloire Abath Zangbwala, les maires des communes d’arrondissement de Kumba, les responsables de la gendarmerie se sont mobilisées pour mettre un terme à l’assaut. Suite à la descente des autorités en ville, quatre assaillants dont deux éléments du Bir et deux membres de la garde présidentielle ont été interpellés sur instruction du commandant de la compagnie de gendarmerie, le chef d’escadron Djatchou. Selon les informations obtenues de source militaire par Le Jour, le commando qui a attaqué les populations à Kumba a été réquisitionné par un certain Israel Kombè, prestataire de service, et surtout concessionnaire du marché de la gare routière de Kakè 1. Sieur Kakè aurait sollicité l’intervention du commando pour l’aider à intercepter toutes les motos non à jour avec leurs documents administratifs. Le Jour a par ailleurs appris que l’un des éléments du Bir serait un caporal déserteur en provenance de Ngaoundéré. Les autres éléments impliqués ont affirmé qu’ils étaient soit permissionnaires, soit en congé. Ils auraient été constitués au téléphone par l’un de leur camarade contacté par Israel Kombè.