Le Cameroun célèbre les 40 ans de la Francophonie

Josiane R. MATIA | 18/03/2010| Cameroun Tribune |

Lancement de la semaine nationale hier au Minrex.

Haïti, un des pays les plus pauvres du monde, est au centre de toutes les attentions depuis le terrible tremblement de terre qui l’a ravagé le 12 janvier dernier. Avec son cortège de morts, de déplacés et de sans-abri. Difficile donc pour la Francophonie, dont est membre la première République noire indépendante, de ne pas marquer sa solidarité. Une solidarité qui se traduit par l’octroi au pays sinistré d’une enveloppe de 100 000 euros au titre de l’aide humanitaire.

Mais aussi à travers le thème des manifestations du 40e anniversaire de cette organisation prévu le 20 mars prochain : «L’OIF, la diversité au service de la paix et de la solidarité avec le peuple haïtien ». Hier, dans la salle des conférences du ministère des Relations extérieures, les invités présents dans le cadre du lancement de la semaine nationale de la Francophonie n’ont pas manqué à leur tour de marquer leur solidarité.

Cette cérémonie, organisée en présence de membres du gouvernement et personnalités nationales, représentants des missions diplomatiques, était présidée par Joseph Dion Ngute. Le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, en charge du Commonwealth, a témoigné sa solidarité face à la « tragédie qui a frappé ce pays frère ». Il a également salué les efforts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans la recherche de solutions dans divers pays membres en crise comme la Mauritanie ou Madagascar. Ce dernier a été remplacé au pied levé par la Suisse pour accueillir le 13e sommet de la Francophonie en octobre prochain. Mais toutes les assurances ont été données par Etienne Thevoz, ambassadeur de la Confédération suisse au Cameroun, sur la capacité de son pays à abriter cet évènement. Pour lui, ce sommet sera plus que jamais l’occasion de faire un bilan des 40 années écoulées et de définir les orientations pour les années à venir.

Les enjeux sont effectivement immenses au vu des chiffres. Un pays membre des Nations Unies sur trois est membre de l’OIF. 200 millions de personnes dans le monde ont le français en partage alors que 900 000 professeurs enseignent cette langue à plus de 60 millions d’élèves chaque année. Et pour Samuel Djobo, le directeur des relations avec l’OIF au Minrex, si on peut regretter un net recul de la langue française dans le monde, des pistes d’avenir se dégagent néanmoins. Comme pourront le constater les participants aux différents conférences-débats prévus dans le cadre de la semaine nationale de la Francophonie. Entre autres manifestations organisées, on signale une exposition photographique ouverte hier dans le hall du ministère et une foire gastronomique. Le clou de cette semaine aura lieu samedi soir avec la cérémonie de clôture à l’hôtel Hilton.