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Tensions à l’Université de Douala

Posted by Admin on Dec 8th, 2009 and filed under Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par robert.ngono.ebode | Mardi 8 décembre 2009 | Le Messager

ESSEC_Douala

Dans le campus principal de l’Université de Douala dans la matinée d’hier, les étudiants, par petits groupes ou individuellement, sont concentrés à lire leurs cours, surtout pour ceux des étudiants ayant encore des unités de valeur à valider. Devant les différentes facultés, les étudiants sont également regroupés, qui pour chercher à voir les notes à lui attribués dans certaines unités de valeur, qui d’autre pour chercher à résoudre les problèmes académiques. Dans les amphithéâtres, les cours se déroulent normalement. Les employés du rectorat vaquent normalement à leurs tâches. Cette occupation des différentes composantes de ce campus ne laisse présager une quelconque situation qui prévaudrait dans ce lieu qui voient défiler des dizaines de milliers de personnes chaque jour. Certains étudiants rencontrés au niveau de l’entrée secondaire du campus, vers le complexe sportif, ignorent tout de ce qui défraie l’actualité au sein de l’université.

Au niveau de l’entrée vers les logements universitaires, il y a plutôt une situation anormale qui s’y produit. Un jeune homme, teint clair arborant un chapeau, est assis à même le sol. On parle d’un étudiant qui fait un sit-in sous forme de grève. Une foule de personnes l’entoure. Presque impossible d’arriver à son niveau, la curiosité poussant chacun à vouloir comprendre les motifs pour lesquels cet étudiant est poussé à réagir de la sorte. Au dessus de sa tête, sur les grilles de la barrière de l’université, on peut lire des messages écrits avec un marqueur noir sur des formats A4 qui expliquent les raisons de sa grève. « Tous contre l’adhésion forcée des étudiants dans les sectes », « Non à la vente des notes dans les amphithéâtres », ou encore « Non à la sodomie dans nos universités ». Tels sont les messages de cet étudiant que nous n’avons pas pu identifier, aucun de ceux qui étaient présents ne pouvant donner avec précision son nom. « Il est assis là depuis des heures pour faire passer ses messages. On apprend qu’il grève pour certains de ses camarades qui auraient subi des actes de sodomie. Mais on n’a véritablement aucune précision sur ses déclarations », déclare un étudiant qui s’est fait appelé Georges, visiblement très agité à défendre le combat de cet étudiant. « Il faut qu’un jour que tous les étudiants, du moins pour ceux qui ont été victimes des actes de barbarie dénoncés par notre camarade, prennent leur courage et dénoncent ce que certains enseignants leur font subir pour valider certaines unités de valeur. C’est souvent très grave ce que nous entendons », réplique t-il.

Exploitation et clientélisme

De l’avis de certains étudiants qui n’ont pas voulu décliner leur identité, ce qui pourrait trouver une justification dans un contexte d’intimidation et de menace, les actes que décrit cet étudiant sont courants à l’Université de Douala. « A l’approche des évaluations, c’est un chantage organisé par les enseignants ici. Certains vous proposent de devenir membres de leurs églises ou de leurs sectes pour être assuré que les notes suivront, certains proposent aux étudiants de se livrer à certaines pratiques avilissantes comme l’homosexualité, d’autres encore vendent carrément les notes », affirme un étudiant rencontré au campus. Un point de vue que, sans en démentir le caractère fondé, est plutôt nuancé par certains. « Ca dépend de ce que chacun est venu chercher ici à l’université. Pour ceux des étudiants qui sont venus à la recherche d’un savoir, ils s’appliquent et n’ont pas besoin d’être confrontés à ce genre de situation. Ce sont plutôt ceux qui recherchent la facilité, les partisans du moindre effort, qui se retrouvent confrontés aux pareilles propositions », soutient un autre étudiant.

A quelques encablures de là, cette fois à l’intérieur même du campus, d’autres étudiants se sont soulevés, pour dénoncer le caractère arbitraire du paiement des droits universitaires. A en croire certains de ces étudiants, on leur fait payer des sommes énormes, non prévues par la législation en vigueur. « Nous ne savons plus aujourd’hui ce qu’il faut payer comme droits universitaires. Les textes officiels parlent de 50 000 Fcfa. Mais, nous sommes surpris de payer pour certains 50 000 Fcfa, 150 000 Fcfa, et pour d’autres près de 300 000 Fcfa. Les listes des étudiants sont transmises à la banque. Ce sont les agents bancaires qui vous disent combien vous devez payer. Impossible de poser quelque question que ce soit », raconte exaspéré un étudiant. En réalité, ce problème couvait depuis des mois. Les étudiants rencontrés dans leur majorité ne savent plus exactement ce qui constitue les droits universitaires des frais exigibles. C’est pourquoi ils crient à l’arnaque et au vol. « Nous voulons que cela soit officiel. Qu’on nous dise combien nous devons payer et que cela s’applique ainsi à tous les étudiants. Mais nous observons plutôt que le paiement s’effectue à la tête de l’étudiant, selon qu’il n’a aucune référence ni les membres de sa famille sur le plan social, qu’il a des affinités avec les dirigeants, ou alors selon le rang social des membres de sa famille », s’offusque un autre étudiant.

Mais très tôt, ces mouvements d’humeur ont été maîtrisés et leurs instigateurs appelés à revenir à leurs meilleurs sentiments, même si cela s’est fait sans leur gré. C’est ainsi que l’étudiant gréviste a été prié sans ménagement par deux individus de quitter les lieux où il se trouvait et de les suivre sans résistance à l’intérieur du campus.

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