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Université de dschang : 1000 étudiants serrés dans un amphi de 600 places

Posted by Admin on Oct 20th, 2010 and filed under Featured, Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Pour un cours magistral de droit prévu à 8h, jeudi 14 octobre 2010, Jean Touani quitte sa chambre dès 5h00, dans une mini cité du quartier Keleng, à moins de 300 m de l’entrée principale de l’Université de Dschang (Uds). Le jeune étudiant inscrit à la faculté des sciences politiques et juridiques (Fspj) se hâte. Une moto doit le déposer devant l’amphi 600. A son arrivée, de nombreux autres étudiants sont déjà installés ou ont tout simplement réservé les «bonnes places» pour leurs camarades.

Une heure avant la fin du cours, les étudiants de la faculté des sciences économiques et de gestion accourent dans la salle, perturbant le cours de droit. Les «assaillants» ont un seul souci : négocier les places de ceux qui sont assis. Il faut récupérer ces places dès que les occupants se lèvent.  Ceux qui n’ont pas de place assise se débrouillent comme ils peuvent. Les uns, accroupis, se servent de leurs jambes comme support pour la prise des notes. Les autres, qui ont capitulé, se  regroupent, débout, à l’arrière de la grande salle et se contentent de tendre l’oreille pour écouter les explications de l’enseignant. Ceci n’émeut nullement l’enseignant, qui dispense son cours, en se moquant de temps à autre des retardataires qui n’ont pas de place assise.

Les anciens étudiants de l’Uds avouent que le problème de la surpopulation dans les amphis n’a pas été résolu depuis la création de cette université. Gilbert Songué, que la guerre pour les places assises sera plus rude cette année académique. «Au niveau un droit, il y a près de 1080 pré inscrits. Il y a presque autant au niveau un en sciences économiques. Cela signifie que pour les cours de tronc commun, ils vont être au  moins 1000 dans un amphithéâtre  réservé pour 600 étudiants. Je parle de 1000, sans compter les anciens qui reprennent cette unité de valeur, tout comme je parle de 600 places assises, en omettant de mentionner qu’il y a dans la salle des bancs cassés». Une situation que vivent les nouveaux étudiants depuis le lundi 11 octobre 2010, date de la rentrée académique à l’université de Dschang.

Le recteur Anaclet Fomethé  affirme que c’est une situation qui va se résoudre d’elle-même dès qu’on va passer des cours magistraux aux travaux dirigés. Il ajoute que l’apport des  nouvelles technologies et la construction d’un amphi 1000 sont les solutions idoines en étude.

Anaclet Fomethé : «La croissance des effectifs est plus rapide que la progression des infrastructures»

Le recteur de l’université de Dschang évoque les problèmes infrastructurels de son institution.

C’est vrai que l’amphi 600 est le plus grand que nous ayons, c’est vrai qu’au niveau un, naturellement, on n’a pas toujours, pour tous les étudiants, des places assises, mais cela, notre université n’en a pas l’apanage. Nous sommes en train de réfléchir. Nous avons déjà lancés au bénéfice de la sollicitude des pouvoirs publics, des consultations, pour  construire un amphi 1000. A côté de ça, nous avons pu mettre en place des amphis de 500 places, qui sont, en réalité, plus souples d’utilisation. Nous réfléchissons énormément, sur la possibilité d’utiliser les technologies de l’information et de la communication pour pouvoir diminuer les effectifs notamment en ce qui concerne les cours magistraux. Lors des travaux dirigés, les salles plus petites vont servir.

En terme de difficultés, elles restent à peu près les mêmes que dans les autres universités d’Etat. La croissance des effectifs s’avère plus rapide que la progression des infrastructures que nous mettons en place, malgré tous nos efforts et ceux des pouvoirs publics. Vous avez parlé des amphis, mais il y a aussi la question des laboratoires qui nous préoccupe actuellement, et qui va nous préoccuper sans doute l’année prochaine et les années suivantes.

Il y a un autre problème auquel nous faisons face : la question de l’eau. Dans notre université, c’est une question difficile. Heureusement, nous avions été compris par le ministre de l’Enseignement supérieur dans le cadre d’un vaste projet y afférant.  Nous espérons que malgré les difficultés de l’Etat en matière d’investissement, nous allons pouvoir réaliser ce projet. Car, il s’agit d’un projet pour lequel des études ont été achevées ; nous avons obtenu une dotation budgétaire. Maintenant, il faut que cela soit accompagné de faits. C’est-à-dire que nous puissions réaliser cela. En tout cas, c’est notre vœu. Si le projet de l’eau était réalisé, nos difficultés ne seraient pas terminées, mais, nous aurions résolu quand même un problème d’importance.”

Honoré Feukouo | Mercredi, 20 Octobre 2010 Le Jour|

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