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Alternance au RDPC Voici les « vrais » dauphins de Paul Biya

Posted by Admin on Aug 24th, 2010 and filed under Featured, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

« Dans le contexte actuel, le rêve est permis ; c’est normal que ceux qui pensent avoir une étoffe de président de la République et qui sont dans le RDPC, expriment des démangeaisons pour le pouvoir. Le chef de l’Etat Paul Biya n’étant pas immortel, ils savent que le destin peut leur accorder ses faveurs à tout moment.», explique sous anonymat, un militant du RDPC. Selon lui, les batailles de positionnement encore sourdes jusqu’ici, les actes d’anti jeu ou les tacles par derrière au sein du RDPC, s’expliquent également par la météo politique camerounaise dont les paramètres révèlent que les partis de l’opposition ont pris des vacances : leur absence du champ des inscriptions sur les listes électorales et une certaine vacuité dans leurs rapports de proximité avec leurs potentiels électeurs. « L’inoccupation du terrain politique par les partis de l’opposition, ouvre un boulevard au RDPC. Ceux qui aspirent à la succession de Paul Biya à la tête de l’Etat du Cameroun sont conscients qu’il faut d’abord conquérir la présidence nationale du parti », affirme un hiérarque du parti des flammes.

Pour ce faire, trois instances apparaissent importantes pour la conquête du fauteuil présidentiel du RDPC: le bureau politique, le comité central et le congrès aux termes de l’article 17 des textes de base du RDPC. Les potentiels candidats savent que pour être le président national du parti et donc, candidat naturel du RDPC à la présidentielle, en cas d’empêchement de Paul Biya, il faut avant tout être élu par le congrès (voir article 19). Dans le même ordre d’idées, en cas de vacance du pouvoir ou cas de force majeure, le jeu et les enjeux du dauphinat vont se jouer autour de l’article 22 qui renseigne : « Le congrès peut se réunir en session extraordinaire sur convocation du président national du parti. Toutefois, il le peut également à la demande des 2/3 de ses membres sur convocation : a) du président national ; b) en cas de force majeure ou d’empêchement, du bureau politique présidé par son doyen d’âge… ».

Le Grand nord plutôt que le Grand sud

Avec la multitude des délégués statutaires du congrès (voir la composition selon l’article 20 nouveau), les difficultés qu’il y aurait à déterminer, ou au mieux, à préciser ou à recueillir les signatures des 2/3, le plus simple serait sans doute de laisser le bureau politique agir conformément à l’article 22. Organe chargé d’assister le président national dans la conduite des affaires du parti en dehors des réunions du comité central, le bureau politique qui se compose statutairement de 22 membres appartenant également au comité central (voir article 26) a, dans ce cas de figure, un rôle déterminant dans le processus de la succession.

Le congrès statutaire de 1996 en avait désigné à peine 20 membres dont le mandat a du reste expiré depuis 2001. Neuf ans après, le bureau politique reste ainsi l’ombre de lui-même et apparaît passablement décimé (Pierre Nzeufa, Nicolas Kelbe, Engamba Nsili, Alvine Ekoto, ainsi que trois autres camarades décédés depuis n’ont pas été remplacés à ce jour) ; Désiré Engo est « oublié » en prison et Joseph Charles Doumba, très affaibli par la maldie) ; alors que Dorothy Njeuma et Cécile Bomba Nkollo, nommées à Elecam sont frappées d’incompatibilité, tant et si bien qu’il ne reste qu’environ 10 membres actifs dont l’équilibre des forces est plutôt favorable au Grand nord.

Deux caïmans

Parmi ceux qu’on pourrait considérer comme opérationnels, sept ne semblent pas afficher un appetit excessif pour le pouvoir suprême: Philémon Adjibolo, Ndongo Essomba, Delphine Medjo, Mme Tjoues, Tanfou Samuel Ngué, John Ebonguélé, El Hadj Mohammadou Abbo. En procédant par élimination, il resterait en lice que quatre personnalités suceptibles de revêtir le costume présidentiel: Djibril Cavaye Yegué, le président de l’Assemblée nationale, Ayang Luc, le président du Conseil économique et social, Marafa Hamidou Yaya, ministre d’Etat, ministre en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) et l’honorable Sali Daïrou. Ayang Luc, ne semble pas intéressé par le challenge et Cavaye Yégué Djibril, successeur constitutionnel est disqualifié d’office même s’il lui reste une grande capacité de manœuvre dans le choix du futur candidat à la magistrature suprême car c’est à lui que revient la charge d’organiser les élections en cas de vacance du pouvoir.

Pour ce qui est du bureau politique du RDPC, la bataille pourrait donc se jouer entre deux caïmans qui ne cachent pas chacun, ses ambitions : le ministre Marafa Hamidou Yaya et le député Sali Daïrou. Homme du sérail et de réseaux, Marafa a l’avantage d’avoir pu placer depuis 8 ans dans le commandement des hommes sûrs et devoués. De son côté, après avoir été pendant une dizaine d’années l’homme d’action de Joseph Charles Doumba, Sali Daïrou a pour lui l’expérience de la gestion du parti, dans la mesure où il a joué le rôle officieux de secrétaire général du comité central du RDPC. Certaines tendances au sein du RDPC lui attribuent la mise en place du dispositif actuel du RDPC.

Secrétariat général

Au cas où l’article 22 est mis à contribution, le rôle du bureau politique présidé par son doyen d’âge, à moins de ruser, se limite à fixer l’ordre du jour des travaux. La suite, c’est-à-dire le déroulement des opérations, relève de la compétence exclusive du comité central dont la cheville ouvrière est le secrétariat technique. Responsable devant le congrès, c’est l’organe chargé d’assurer la direction du parti. En l’absence du président national et des vices-présidents (trois parmi les quatre sont décédés) le comité central à travers son secrétariat général, a donc aussi son mot à dire dans le choix des candidats.

Dans un contexte africain où il est difficile d’être au centre de la manœuvre de l’organisation d’une élection et la perdre, le secrétariat général du comité central à qui incombera les missions d’organiser les travaux du congrès, de dresser la liste des invités, de mobiliser les ressources humaines, financières et matérielles pour le bon déroulement des assises peut donc infléchir les résultats au gré de ses intérêts, d’autant plus que par la même occasion, c’est à cet organe que reviendra la possibilité de définir la procédure d’enregistrement et de discrimination des éventuelles candidatures postulants à la fonction de président national du RDPC.

Juge et partie

Homme pétri de talent et au charisme discret, le secrétaire général du comité central du RDPC, est très introduit dans les arcanes du pouvoir apparaît comme un faiseur de rois à défaut d’être lui-même dans la course. Par ailleurs, aucun texte n’interdisant à un membre du bureau politique, du comité central et précisément de son secrétariat général de se porter candidat, l’on se retrouve dans une situation où le juge pourrait en même temps être parti.

Malgré les velléités et les émotions que présentent certains affidés du régime, le président national du RDPC, selon nos informations, reste convaincu qu’en dehors des instances statutaires de son parti, il sera difficile pour les « Dragons » qu’il a fabriqués de s’imposer. Les potentiels candidats savent que dans la configuration actuelle de son parti, au regard des avantages, des privilèges, mais aussi des fautes de gestion commises par des pontes du Renouveau, ceux qui voudront s’opposer aux instances statutaires du parti (le bureau politique et le secrétariat du comité central du RDPC), pourraient être sacrifiés. Jusqu’ici, Paul Biya, qui tient fermement les rênes du parti, réussit à refréner les ambitions des uns et des autres et à éviter une guerre ouverte entre prétendants. Une certitude apparaît, néanmoins, inébranlable : après Paul Biya, le RDPC connaîtra certainement des moments difficiles. Mais saura-t-il à éviter l’implosion ?

F.B. et souley.onoholio | Mardi 24 août 2010 | Le Messager|

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