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Odile Ndzana Ndzié : « C’est ma marâtre qui a tué mon enfant »

Posted by Admin on Oct 25th, 2010 and filed under Régions. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

Incarcérée à la prison principale de Monatélé, la jeune meurtrière dit avoir été téléguidée par des forces obscures.

Odile Ndzana Ndzié : « C’est ma marâtre qui a tué mon enfant »

Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Je suis un peu fatiguée. Je mange difficilement. Boire de l’eau est aussi un problème. Il arrive que je tombe au sol et tourne les yeux vers le soleil. Et je dis parfois des choses incompréhensibles.

A présent que vous allez mieux, dites-nous pourquoi vous avez tué votre enfant et bu de son sang….
Ce n’est pas moi qui ai tué mon enfant. C’est ma marâtre, Elizabeth Omengue. J’étais possédée par elle. Quand j’étais en transe, elle m’a dit qu’elle allait venir dans la nuit chercher son serpent qu’elle avait mis en moi. Je pensais que j’avais un enfant, mais elle m’a dit que c’était son serpent et que je devais lui rendre sa chose. En fait, que je devais tuer l’enfant et boire de son sang. Elle m’a dit que cela devait être la seule condition pour moi de guérir de ma maladie. C’est elle qui me dérange. C’est donc la personne qui est en moi qui demandait le sang. Car quand j’étais à Ngomo, elle me menaçait toujours qu’elle allait me faire voir de toutes les couleurs. Cela s’est vérifié publiquement à l’église quand l’Abbé Louis Mallard a imposé les mains sur moi. Elle s’est manifestée en moi et a commencé à parler avec sa voix en disant que c’est elle qui est entrée en moi et veut me tuer et qu’elle abandonne.

Quels genres de problèmes aviez-vous avec la femme de votre père ?
C’est une femme qui ne s’occupait pas de moi. Elle ne me donnait rien. J’étais obligé de tout demander à mon père et cela la rendait jalouse que mon père me donne ce que je veux. Il y avait quotidiennement entre nous des querelles et des injures.

Vous auriez dit après votre forfait que vous êtes désormais libérée de votre possession…
A ce moment-là, ce n’était pas moi qui parlais. J’étais possédée. C’est ma marâtre qui parlait. Je ne suivais pas. C’est bien après quand les gens ont commencé à me battre qu’on m’a dit que j’ai tué mon enfant. Mais jusque-là, je ne le croyais pas. Quand on m’a transporté dans la voiture de la brigade, je sentais comme si je mangeais ma langue. C’est le lendemain, lorsque j’ai retrouvé tous mes sens, que j’ai découvert que j’étais à la gendarmerie. J’ai  demandé mon bébé et on m’a dit que je l’avais tué avec la machette. J’ai alors commencé à pleurer.

A présent, est-ce que vous vous sentez libre et dépossédée après avoir bu le sang de votre enfant ?
Je vous dis que ce n’était pas moi. Je ne sais même pas que j’ai bu le sang de mon enfant. Ce sont les gens qui me le disent. Je suis toujours malade.

Comment cette possession se manifeste-t-elle en vous ?
Quand ça commence, je tombe, je tremble et je regarde le soleil. Cela peut se passer en journée comme dans la nuit. Dans la nuit, c’est encore plus grave. Je peux passer toute la nuit sans dormir et menacée. Même ma tante peut vous le dire.

Actuellement que vous êtes ensemble dans une même prison est-ce qu’elle vous dérange encore ?
Oui, elle me secoue toujours. J’entre régulièrement en transe.

Est-ce que vous regrettez votre acte aujourd’hui?
Beaucoup. J’aimais beaucoup mon fils. Il était très beau. C’était ma fierté.

Quelle était la réaction de votre père face à votre maladie ?
Je lui ai toujours dit que sa femme me voulait du mal et que c’est elle qui était à l’origine de tous mes malheurs. Il ne me suivait pas et ne faisait rien. Aujourd’hui, il est surpris. Il est à la fois déçu par ce que j’ai fait et par sa femme. Il dit qu’il ne savait pas qu’elle était comme ça. C’est une double déception pour lui.

Et le père de votre enfant dans tout cela, vous a-t-il rencontré depuis que vous avez tué son fils ? S’est-il plaint ?
Non, au départ, il m’assistait dans ma maladie. Il me donnait aussi un peu d’argent. Mais depuis que je suis en prison, je ne l’ai pas encore vu.

Quelle est votre souhait aujourd’hui ?

Tout ce que je veux, c’est retrouver ma santé. Il me faut la délivrance. Je veux qu’on me soigne.

Beaugas-Orain Djoyum à Efoumlessi | Lundi 25 Ocotbre 2010| Le Jour|


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