Posted by Par Alain NJIPOU | Mardi 24 novembre 2009 | Le Messager
Ce n’est plus une conjecture. L’artiste émérite, première personnalité adulée des français, ancien tennisman de haut vol, foule le sol de ses ancêtres camerounais ce mardi 24 novembre 2009. Yannick Noah atterrit à Douala avec pour casquette officielle, celle de parrain d’une soirée de gala destinée à mobiliser les fonds nécessaires à la construction d’un musée des rois à Foumban. L’initiative est celle du sultan des bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, qui a sollicité et obtenu de cette figure emblématique le parrainage d’un gala qui constituera le clou de son séjour au pays.
Sans surprise, Yannick Noah, Zacharie Noah (son père) et probablement la mère de Yannick, sont attendus au palais du royaume bamoun dès mercredi 25 novembre 2009. Il s’agira pour ces hôtes de marque, au cours de leur périple dans le Noun, de faire acte d’allégeance au roi, de visiter le centre artisanal, de découvrir d’autres facettes de l’immense richesse culturelle d’un peuple au passé glorieux…. Nul doute que le numéro 1 des bamoun leur servira d’agréables surprises en leur conférant des attributs ou des distinctions. Après Foumban, Yannick Noah et sa délégation retourneront à Douala le 26 novembre 2009 où sont prévus d’autres temps forts avant le gala.
Dans cette optique, une procession historique en tête de laquelle vont figurer Leurs Majestés Ibrahim Mbombo Njoya, René Bell, Yannick Noah et sa suite, des notabilités, des griots, des invités de marque et divers groupes de danse, partira du Carrefour Lycée Dominique Savio pour la cour d’apparat du palais du prince René Bell vendredi 27 novembre. Le vernissage d’une exposition artistique servira de prélude à la soirée de gala prévue au Castel Hall de Bali. Au menu de cette soirée où nombre de vedettes de la chanson vont se succéder sur le podium, une levée de fonds, une tombola, une partie dansante…
Mandaté par le roi des bamoun, le Cercle de réflexion pour le développement du Noun (CERDEN) que pilote de mains de maître, Dr Fatimatou Poumié, a mis les petits plats dans les grands à l’effet de traduire dans les faits le vœu du sultan de voir un édifice approprié érigé à Foumban afin que les 12500 objets d’art menacés de disparition trouvent un espace de conservation.
Ames de bonne volonté
Il s’agit d’un joyau architectural futuriste, un immeuble R+1 bâti sur une superficie de plus de 7301 mètres au carré et flanqué d’une emprise étalée sur 454 mètres au carré. Selon la présidente du CERDEN, Dr Fatimatou Poumié, à ce jour «les études de faisabilité sont bouclées, la maquette disponible, l’avant projet sommaire validé et l’avant projet détaillé réalisé. Il ne nous reste qu’à collecter des fonds et de lancer les travaux, probablement en janvier 2010» a-t-elle déclaré avant de poursuivre : «selon le souhait du sultan Ibrahim Mbombo Njoya, la construction d’un musée des rois à Foumban s’inscrit dans le droit fil de la 543éme édition des grandes journées traditionnelles et culturelles du peuple bamoun, dont le Nguon constitue l’un des piliers aux côtés d’une caravane de santé et d’éducation qui sillonnera le Noun profond».
Autant dire qu’avec le parrainage de Yannick Noah, l’appui des partenaires, le soutien des âmes de bonne volonté, l’encadrement des mordus de la culture, le chantier d’édification d’un musée royal à Foumban, prendra un coup d’accélérateur. Ce serait du reste, de bonne guerre !
