Zone Cemac : Un atelier pour renforcer les capacités économiques

Blaise Djouokep (Stagiaire)| 26 Novembre 2009 |Mutations

Le projet devra permettre aux Etats de relever le niveau du commerce intra régional, qui est le plus faible au monde.

Comment peut-on faire pour harmoniser le climat des affaires dans la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) ? Quel type de partenariat doit-on développer entre le secteur public et le secteur privé ? Ce sont là quelques unes des préoccupations qui étaient à l’ordre du jour de ce séminaire ouvert hier, lundi, 23 novembre 2009 à l’hôtel La Falaise à Bonanjo à Douala. La rencontre qui réunit les membres des 6 pays de la zone Cemac part en effet du fait de la levée des barrières douanières entre les pays de la sous région.

Bien que cette levée ne soit pas effective, les pays de la Cemac s’interrogent déjà sur la concurrence qui naîtra de la levée des contrôles douaniers. D’où ce cinquième séminaire d’une série de six (6) qui se tient dans le but de “renforcer les capacités du secteur public pour apporter une réponse au commerce multilatéral”. “Il sera aussi question pour nous de mettre en phase le secteur public, le secteur privé et la chambre consulaire…”, déclare le coordonnateur du projet, Richard Zogo. A en croire ce dernier, cet atelier répond à un souci qui est celui de développer les compétences et les capacités au niveau des Etats de la Sous région d’Afrique Centrale. Cela permettra entre autre d’apporter une réponse à la problématique de la levée des barrières douanières qui est annoncée.

Ce qui permettra de développer davantage les échanges intra communautaires dans la sous région et voir comment le secteur privé peut venir en renfort au secteur public pour appréhender ensemble les question du développement du commerce multi latéral. Pour y parvenir, trois thèmes seront étudiés tout au long de ce séminaire. Il sera alors question pendant ces quatre jours d’analyser les principaux défis économiques, politiques et culturels auxquels font face les Etats de la zone Cemac ; de voir comment le secteur privé peut rentrer en partenariat avec le secteur public afin d’apporter une réponse au développement des échanges intra communautaire ; et dans un dernier temps, de trouver des stratégies qui permettront d’harmoniser le climat des affaires et promouvoir les investissements privés dans la Sous région Afrique Centrale. Un travail dont la nécessité s’impose et ce d’autant plus que “la zone Cemac occupe 0,8% des exportations du commerce européen et 0,35% des importations du même commerce”, relève Richard Zogo qui ajoute par ailleurs que le commerce intra régional qui ne représente que 1,5% du commerce global est le plus faible au monde.