Désenclavement de l’Afrique centrale : La première table ronde des bailleurs en 2011

Jeanine FANKAM| Mercredi 16 Juin 2010| Cameroun Tribune|

Son organisation incombe à la Banque de développement de l’Afrique centrale.

Dans un an, c’est-à-dire en juin prochain, se tiendra à Kinshasa, en République démocratique du Congo, la première table ronde des bailleurs de fonds intéressés par le financement des projets prioritaires du plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale. C’est la principale nouvelle au terme de la troisième conférence des ministres en charge des infrastructures routières de la sous-région. Cette fois-ci, le rendez-vous semble ferme, au vu du retard pris dans la mise en œuvre de ce plan directeur.

Dans la perspective d’apporter une solution durable aux problèmes de manque d’infrastructures de transport en Afrique centrale, la 11e conférence ordinaire des chefs d’Etats, de la CEEAC, tenue à Brazzaville le 27 janvier 2004, avait validé un premier chronogramme qui permettait, à l’horizon 2010 de circuler sur une route entièrement bitumée d’une capitale à l’autre. Dans ce projet ambitieux, la première table ronde des bailleurs était prévue en 2008. « Pour des raisons de dysfonctionnements divers », explique Messengue Avom, ministre camerounais des Travaux publics, par ailleurs, président du comité ministériel de suivi du PDCT-AC, ce calendrier n’a pas été respecté. L’appropriation de ce programme par les parties prenantes, et surtout les Etats, a été faible. Aujourd’hui, on constate que seules trois capitales sont reliées entièrement par des routes entièrement goudronnées : Yaoundé-Bata et Yaoundé-Libreville.

Les ministres ont confirmé, au cours de leur réunion d’hier, que l’organisation de cette table ronde demeure sous la responsabilité de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale, avec le parrainage de la Banque africaine de développement.

Et si le nouveau rêve devient réalité, si les capitales de l’Afrique centrale sont désenclavées, les unes par rapport aux autres, ce sera un pas vers l’intégration tant souhaitée, un préalable pour le mouvement des personnes et des biens, une stimulation pour les échanges commerciaux intracommunautaires. Car, il a été souligné au cours des travaux des ministres, que la route est le mode de transport dominant dans la sous-région. Le projet de construction d’infrastructures de transport envisagé, intègre tous les modes de transport. Jusqu’en 2007, 303 projets avaient été identifiés dans les pays-membres, dont 55 classés prioritaires. C’est dire si la tâche est immense.