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Dette publique extérieure: La France a déjà versé 289,4 milliards de Cfa dans le compte Ppte

Posted by Admin on Apr 9th, 2010 and filed under Economie, Featured. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Par marie.noelle.guichi | Vendredi 9 avril 2010 | Le Messager|

D’une durée de 5 ans, le C2d a été mis en place après l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement de l’initiative Ppte en avril 2006. Signé exactement en juin 2006, dans le cadre de l’allègement de la dette publique extérieure du Cameroun envers la France , le C2d est d’un montant de 352,7 milliards de francs Cfa. C’est de l’argent jadis emprunté, et que le Cameroun était sensé rembourser à la France. Mais , après l’atteinte du point d’achèvement, la France décide de convertir cette dette en aide au développement. C’est-à-dire que le Cameroun est toujours tenu de rembourser. Mais que cet argent doit être collecté par la France et logé dans un compte bilatéral baptisé « PPTE-C2d », à la BEAC. Et , le pactole sera réinvesti au Cameroun pour concourir à la lutte contre la pauvreté dans ce pays. Rendu à la fin du 1er trimestre 2010, la France a déjà versé 289,4 milliards de francs Cfa dans ce compte, pour un taux de mobilisation de 82 % ; a-t-on appris hier, 8 avril 2010. C’était lors de la session conjointe du Comité d’orientation et de suivi du C2d. Une rencontre co-présidée, côté français, par l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain et côté camerounais, par les ministres des Finances, Essimi Menye et de l’Economie, Louis Paul Motaze. Cette évaluation à mi-parcours fait ressortir, selon une mission tripartite (ministère français des affaires étrangères- Trésor Français- Agence française de développement) « un bilan largement positif des conditions de mise en œuvre du C2d, outil partenarial dont l’efficacité est unanimement reconnue et qui participe à l’application de la Déclaration de Paris sur les priorités nationales ». La mission constate aussi un pilotage et un suivi très satisfaisants, une mobilisation des financements harmonieuse et régulière. L’argent décaissé  a permis de réaliser des travaux dans le domaine des infrastructures routières interurbaines et rurales et dans celui du désenclavement des quartiers d’habitat populaire des villes de Douala et de Yaoundé. Dans le domaine social, la signature de deux conventions d’affectation a également permis des réalisations en santé et en éducation.

Renforcer la confiance

Mais la mission souligne dans son rapport un solde créditeur du compte spécial Beac de 114 milliards de francs Cfa à la fin mars 2010. De l’argent qui attend d’être utilisé par le Cameroun dont la France attend des projets bien élaborés. Et là, l’ambassadeur de France au Cameroun déplore un problème de « capacité d’absorption de l’aide ». Toute chose qui ralentit les décaissements de fonds pourtant disponibles. Pour lui, le renforcement des capacités des maîtrises d’ouvrage doit permettre de lever ces obstacles. Il encourage aussi le gouvernement camerounais à renforcer « ses dispositifs de coordination et d’arbitrage dont les lourdeurs (…) sont parfois cause de retard dans les prises de décision, et donc in fine dans les décaissements ». Mais dans l’ensemble, « d’importants programmes avec des résultats tangibles et visibles pour les populations ont été mis en œuvre : ces programmes seront poursuivis, quitte à ce que les conventions d’affectation soient prorogées au-delà de leur terme », tempère le diplomate. Pour lui cependant, les ambitieux programmes du C2d nécessitent à l’évidence la poursuite de réformes de la part du gouvernement camerounais dans le domaine de la gouvernance et de la lutte contre la corruption notamment. Il s’agit, dit-il, de renforcer la confiance des bailleurs et du secteur privé, en éliminant le risque fiduciaire, en favorisant la transparence des circuits et des décisions et en améliorant le climat des affaires. Le ministre des Finances, Essimi Menye, pour sa part attire « à nouveau l’attention des différents acteurs du C2d sur la nécessité de rendre moins coercitives, les procédures appliquées dans le cadre de l’exécution de ce programme aux attentes indéniables pour les populations ». Il soutient que les autorités camerounaises sont conscientes de la pertinence et de l’importance des besoins exprimés dans différents secteurs d’activités de l’économie nationale, ainsi que des attentes sociales auxquelles elles doivent trouver des solutions appropriées. Même si pour lui, l’apport des bailleurs de fonds reste très apprécié, il devrait s’accentuer par des fonds nouveaux.

Un brin critique, Essimi Menye pense que la mise en œuvre du C2d devra s’arrimer davantage aussi sur la vision volontariste du développement à long terme du Cameroun que sur la Déclaration de Paris de mars 2005 relative à l’efficacité de l’aide au développement. Et, d’appeler de ses vœux  « un profond renouvellement » de la coopération économique et financière entre le Cameroun et la France, à travers le Document cadre de partenariat et le Contrat de désendettement et développement. Ces deux documents négociés et signés entre la partie camerounaise et la partie française, ont amené la France à engager à ce jour, d’après Bruno Gain, 454 milliards de FCfa, sur lesquels plus de 220 milliards de FCfa ont été décaissés, soit un taux de réalisation de 97% et un taux de décaissement de 48 %. Mais le gouvernement camerounais en redemande.

volontariste du développement à long terme du Cameroun que sur la Déclaration de Paris de mars 2005 relative à l’efficacité de l’aide au développement. Et, d’appeler de ses vœux  « un profond renouvellement » de la coopération économique et financière entre le Cameroun et la France, à travers le Document cadre de partenariat et le Contrat de désendettement et développement. Ces deux documents négociés et signés entre la partie camerounaise et la partie française, ont amené la France à engager à ce jour, d’après Bruno Gain, 454 milliards de FCfa, sur lesquels plus de 220 milliards de FCfa ont été décaissés, soit un taux de réalisation de 97% et un taux de décaissement de 48 %. Mais le gouvernement camerounais en redemande.

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