Moto-taxi : la répression est lancée à Douala

Eric Vincent FOMO|07/07/2010|Cameroun Tribune|

Moto Taxis a Douala

Assurance en a été donnée hier par la préfecture du Wouri lors d’une réunion de sécurité.

La préfecture du Wouri reste formelle sur la question : la répression portant réglementation du secteur des moto-taxis a effectivement démarré à Douala depuis le 1er juillet dernier. Mais, précise Okalia Bilaï, « le spectacle auquel s’attendent les gens, lui, n’a pas encore eu lieu. Il est encore très tôt pour faire le point sur cette question. » Hier, au moment où nous mettions sous presse, une réunion de sécurité se tenait dans les locaux de la préfecture du Wouri. Outre les maires, les sous-préfets et les commissaires de police, prenaient également part à ces assises les syndicats et associations de motos-taxis. Il est en fait question d’harmoniser certains détails avant de procéder à la répression physique proprement dite des conducteurs de motos-taxis.

Selon Ferdinand Fongang Sacbang, président du Groupement des associations et syndicats de moto-taxis (Grasmota), près de 8000 conducteurs de motos-taxis ont déjà obtenu leur permis de conduire. Près de 4000 disposent de cartes grises, mais moins de 500 seulement ont déjà peint leur engin avec la couleur jaune. « Les bendskineurs disent que la couleur va salir leur engin, et souhaitent plutôt acheter des pagnes de couleur jaune avec lesquels ils habilleront les motos. Je leur ai dit de se conformer », indique-t-il. Cependant, il soutient que ceux des « bendskineurs » qui se sont déjà conformés à la réglementation sont menacés par ceux qui évoluent en marge de celle-ci. « Il y a quelques jours à Dakar, certains bendskineurs ont été tabassés et leurs engins cassés par les rebelles qui ne veulent pas se conformer. Nous sommes arrivés quand ceux-ci avaient déjà pris le large. Néanmoins, nous continuons à sensibiliser les conducteurs de motos-taxis afin qu’ils sortent de l’illégalité », rassure Ferdinand Fongang Sacbang.

Le profil idéal du conducteur de moto-taxi a été défini par les autorités. Il faut être en possession de deux casques de protection (conducteur et passager), d’un gilet (immatriculation et identification), d’un réservoir peint en jaune, d’une plaque d’immatriculation, des chaussures de sécurité et d’un dossier complet. Celui-ci est composé d’un permis A et d’une capacité, d’une carte grise, d’une assurance en cours de validité, d’une vignette, d’un impôt libératoire et d’une licence de transport. Et pour l’instant, seuls 191 conducteurs de moto-taxis respectent cette condition. Autant dire que les contrôles risquent d’être sévères dans les prochains jours. Car, explique Bernard Okalia Bilaï, le préfet du Wouri, « toutes les motos dépourvues de pièces seront mises en fourrière jusqu’à ce qu’elles soient enregistrées. »

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