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Bilan: Les 365 jours de Yang Philemon

Posted by Admin on Jul 1st, 2010 and filed under Featured, Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Jean Francis Belibi| 1er juillet 2010| Mutations|

S.E. Yang Philemeon, Premier Ministre du Cameroun - 365 jours après sa nomination...

Le 30 juin 2009, Philémon Yang remplace Ephraïm Inoni à la tête du gouvernement. Une nomination qui arrive dans un contexte économique caractérisée par la crise économique mondiale et un retour du Cameroun auprès des institutions financières internationales. C’est donc un chef de gouvernement sans état de grâce qui prend ses fonctions à l’immeuble étoile, avec une feuille de route bien précise et des objectifs à atteindre. 365 jours après, nous revisitons le parcours de Philémon Yang.

Difficile de savoir dans quel registre le Premier ministre Philémon Yang placera la débâcle sud africaine des Lions indomptables lors de la Coupe du monde, qui se poursuit en ce moment même au pays de Nelson Mandela, au moment de faire le bilan de son action aux termes des 365 premiers jours passés à l’Immeuble étoile. Lui qui, voyant sans doute poindre à l’horizon cette mauvaise prestation de notre onze national, s’était illustré par des coupes drastiques dans les différentes délégations devant être de l’expédition, question de réduire les dépenses, comme le laissaient entendre à l’époque quelques uns de ses collaborateurs. Mais réduire les dépenses inhérentes au déplacement sud africain de la délégation ne constituait sans doute pas l’une des préoccupations les plus importantes d’un chef de gouvernement arrivé aux affaires dans un contexte bien particulier, et qui n’aura véritablement pas bénéficié d’un état de grâce.

Lors du Conseil des ministres du 3 juillet 2009 qui marquait sa véritable première prise de contact avec le chef de l’Etat, les missions qui lui étaient assignées étaient claires : il fallait à faire décoller à nouveau une «machine Cameroun» passablement grippée. «…Mon objectif n’a pas changé. Il s’agit à travers la politique des «Grandes ambitions» définie au début du septennat, d’assurer le développement de notre pays et d’améliorer les conditions d’existence de notre population…», avait notamment indiqué Paul Biya à son chef de gouvernement qui s’était également vu rappeler que «… Si, incontestablement, des avancées ont été réalisées, les résultats obtenus n’ont pas été à la hauteur de toutes nos attentes…».
Comme lors de la dernière rencontre avec l’équipe Inoni quinze mois plutôt au sortir des émeutes de la faim, Paul Biya avait ciblé des secteurs parmi ceux qui méritaient le plus de retenir l’attention. Au rang de ceux-ci figurait la relance de l’agriculture, l’élevage et de la pêche qui de l’avis du chef de l’Etat «devrait générer de grands projets agro industriels qui dorment dans les cartons depuis des années. Là aussi, j’attends des résultats». A cela s’ajoutait le secteur énergétique. «Nous devons mettre en œuvre un programme de développement énergétique qui réponde à nos potentialités. Trop de temps a été perdu. Trop d’efforts dépensés en pure perte», indiquera Paul Biya qui se fera d’ailleurs plus précis : «les responsables de ce secteur devront dans les six mois rendre compte des actions entreprises…».

Inquiétudes
Le Premier ministre prendra sans doute l’ampleur de ce qui s’apparente ni plus ni moins qu’à une injonction présidentielle. Le 9 juillet 2009, Philémon Yang remet au goût du jour les questions liées à «l’accroissement des ressources énergétiques par l’utilisation des ressources thermiques et gazières, en attendant l’aboutissement des ressources hydroélectriques en cours…» Même si l’on peut relever qu’un pas a été franchi en ce qui concerne ces grands projets, avec la signature le 30 juillet par le chef du gouvernement, d’un protocole d’accord relatif à la construction d’une usine d’aluminium à Kribi avec la société Rio Tinto Alcan. Pourtant, de réelles inquiétudes existent bien dans ce domaine. Que ce soit celui de l’approvisionnement en eau ou en électricité des couches les plus défavorisées.

Si pour des raisons de tenue de la Coupe du monde, des dispositions particulières ont été prises pour assurer l’approvisionnement en électricité des ménages, il est difficile d’imaginer que celles-ci pourront être suivies d’effets au-delà de cet événement. Il y a un mois environ, c’est la capitale Yaoundé qui a été sevrée d’eau pendant quelques jours. «Problème d’électricité» au niveau de la station d’Akomnyada, avait-on laissé entendre du côté du ministère de l’Energie et de l’eau. «Panne générale des installations d’Akomnyada qui n’ont subi aucune révision depuis leur mise en service», indique une source ayant requis l’anonymat dans la structure chargée de la distribution de l’eau au Cameroun.
Une panne qui selon cette source, augurait de lendemains qui ne vont certainement pas chanter pour les populations camerounaises. Même si l’inauguration vendredi 25 juin dernier de la station de traitement d’Ayato par le ministre Michael Ngako Tomdio de l’Energie et de l’eau devrait permettre de résorber le déficit d’approvisionnement que connaît la capitale économique.

Sur le reste des grands projets pour lesquels le chef de l’Etat semble accorder une importance particulière, deux semblent se détacher du lot : il s’agit de celui de la construction du port en eaux profondes de Kribi dont les travaux devraient démarrer en novembre prochain, alors que le dossier du barrage hydroélectrique de Lom Pangar connaît une évolution plus remarquable.
Huit entreprises ont été pré-qualifiées pour la conduite du projet. La dernière entreprise retenue le sera au cours du mois de novembre 2010, puis le gouvernement prendra un mois pour la finalisation du contrat, alors que les travaux devraient démarrer en décembre 2010. C’est pour préparer le lancement de ces projets que le gouvernement s’apprête à lancer un emprunt obligataire de 200 milliards de francs Cfa auprès de la Douala Stock Exchange (Dsx).

Camairco
L’autre chantier sur lequel Philémon Yang s’était engagé, sans doute avec l’aval du chef de l’Etat, était celui du départ à la retraite des hauts cadres de la Fonction publique. «Le chef du Gouvernement a prescrit le départ effectif, dans les formes appropriées, des personnels admis à faire valoir leur droit à la retraite», indiquait notamment le communiqué sanctionnant la rencontre entre le Premier ministre et son équipe le 9 juillet 2009. Il s’était même fait plus précis sur les délais accordés aux chefs de départements ministériels, «un compte rendu devant lui (au chef du gouvernement, Ndlr) être fait sous quinzaine».
Si l’on peut se féliciter des efforts déployés en la matière par les différents responsables en charge des nominations (président de la République, Premier ministre, ministres) pour l’application de cette instruction, la tâche semble encore immense, dans la mesure où des pans entiers de la haute administration, à l’instar de la magistrature ou les forces de défense continuent d’être des secteurs à part, alors que plus d’une dizaine d’administrations de nos départements ministériels sont aujourd’hui sous la responsabilité de personnes tombant également sous le coup des dispositions du Code général de la Fonction publique.

L’un des chantiers sur lesquels le Premier ministre semble également en panne, c’est bien le dossier Camairco, dont il est resté le président du Conseil d’administration. Une compagnie aérienne qui est à son second directeur général mais dont le décollage ne semble pas pour demain.
De même qu’il reste beaucoup de choses à dire et même à faire sur le volet lié à la gouvernance qui apparaissait également comme l’une des préoccupations majeures du chef de l’Etat. L’emploi des jeunes reste une préoccupation. L’évaluation des différentes structures créées pour la circonstance (Pajer-U, Piaasi, Fne …), et demandée par le Premier ministre reste attendue.
Dans la même veine est attendu le démarrage de la société Sitelcam (Société des infrastructures des télécommunications du Cameroun) qui devait prendre en charge la gestion du patrimoine dans le domaine des télécommunications, alors que Camtel n’allait avoir en charge que la gestion du service. Une société qui figurait dans la feuille de route de Jean Pierre Biyiti bi Essam au moment de son installation à la tête du ministère des Postes et qu’il avait pour mission de mettre sur les rails, dans les six mois qui allaient suivre sa prise de fonction…


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1 Response for “Bilan: Les 365 jours de Yang Philemon”

  1. Akam Grégoire says:

    C’est uniquement au chef de l’état de tirer les conclusions ou de faire un bilan de la gouvernance de Yang Philémon à la tête du gouvernement. Toutes supputations est gratuites et malsaines.

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