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Problème Anglophone: Le gouvernement refuse le dialogue avec les sécessionnistes

Posted by Admin on Sep 23rd, 2010 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. You can leave a response or trackback to this entry

L’édition 2010 de la journée mondiale ou africaine de la paix et la sécurité s’est célébrée mardi dernier 21 septembre. Pendant que les élèves des l’écoles primaires, tenant des « arbres de la paix », célébraient à leur manière cet évènement au stade municipal de Mankon à Bamenda, l’une des factions du mouvement irrédentiste anglophone, notamment la Southern Cameroons people’s organisation (Scapo) a saisi cette opportunité pour donner un point de presse à Bamenda. Et c’est la salle de conférence de l’Ong Human rights defense group (HRDG) du défunt activiste Albert Mukong qui a servi de cadre de cet échange avec la presse.

Augustine Feh Ndangam, vice chairman national de la Scapo, n’est pas passé par quatre chemins pour indexer le gouvernement de la République d’utiliser des subterfuges pour user du dilatoire dans l’affaire qui les oppose. En effet a-t-il martelé, le régime de Yaoundé se refuse de dialoguer avec le Scnc/Scapo tel que prescrit par la Commission africaine de droits de l’Homme et des peuples (CADHP) dans son 26e rapport, lors de la 15e session ordinaire de son conseil exécutif tenue du 24 au 30 juin 2009 à Syrte en Libye.

Si la Scapo et le Scnc d’une part et la République du Cameroun d’autre part, avaient accepté le principe du dialogue, force est de constater, a élucidé Augustine Feh Ndangam, que la République dans « sa tactique de dilatoire » a laissé entendre à la Commission le 10 décembre 2009 qu’elle avait reçu le plumitif tardivement. Par conséquent, le pouvoir de Yaoundé a estimé que les 180 jours (qui expiraient le 31 décembre 2009) donnés pour préparer ce dialogue était court.

La curiosité, exprime le vice-chairman de la Scapo, c’est que le pouvoir de Yaoundé par l’entremise de son ministre de la Communication avait fait publier courant septembre 2009 dans le quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune, les recommandations. Là où le bât blesse, a-t-il poursuivi, c’est que même le moratoire de 180 jours de plus accordé par la CADHP au gouvernement de la République du Cameroun sous la demande de cette dernière n’a pas été respecté. Cette nouvelle date a expiré une fois de plus le 30 juin 2010. Toujours est-il que le régime de Yaoundé ne trouve pas l’opportunité d’organiser ce dialogue. A la question de savoir quelle position envisage la Scapo par la suite, Augustine Feh Ndangam, à la suite de Me Bobga Harmony, avocat de la Scapo/Scnc dans cette affaire, indique qu’il a écrit de nouveau à la Cadhp afin qu’elle constate aussi cette volonté du pouvoir à tourner en dérision cet organe de l’Union africaine.

Le vice-chairman de la SCAPO dénonce par ailleurs les contradictions du ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary qui, en juillet 2010, disait sur les antennes de Rfi que « la République du Cameroun ne prendra pas part au dialogue proposé par la CADHP ». « Il n’est pas claire si le ministre est au courant du fait que son gouvernement a déjà accepté de dialoguer ou bien cette attitude d’un pas en avant, un en arrière traduit simplement une confusion dans le cercle du gouvernement de la République du Cameroun », raille Augustine Feh Ndangam. Toujours est-il qu’on apprendra du vice-chairman de la Scapo qu’une autre affaire (communication 337/2007) sur la violation des frontières de la Southern Cameroon par la République du Cameroun est pendante devant la Cadhp.

Appel au boycott des élections

Augustine Feh Ndangam a fait également une incursion dans le domaine électoral. S’il est vrai que ce mouvement s’est transformé en parti politique non encore reconnu au Minatd, Augustine Feh Ndangam invite ses concitoyens à boycotter toute élection, même référendaire, organisée par la République du Cameroun dans ce qu’il appelle leur « territoire, la Southern Cameroon’s (les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Ndlr)». « Formez les démembrements de la Scapo dans tous les villages au Southern Cameroons et éduquez nos peuples dans toutes les réunions et groupes de tontines à ne point prendre part aux élections organisées par la République du Cameroun parce qu’elle avait violé la résolution 1541 XV des Nations unies. L’union entre la Southern Cameroon et la République du Cameroons en 1961 stipulait que la République du Cameroun ne saurait aucunement organiser d’élection ou de referendum pour changer le statut de la Southern Cameroons comme elle l’a fait en 1972 », tranche-t-il.

Focal: Biya indésirable à Bamenda

La visite imminente du chef de l’Etat Paul Biya à Bamenda n’a pas échappé à la communication du vice-chairman de la SCAPO à la presse. Pour Augustine Feh Ndangam, cette visite est inopportune. Contrairement à ce que laissent entendre « certains leaders du RDPC que le président Biya vient annoncer le bitumage de la Ring Road et la création d’une université d’Etat dans la région du Nord-Ouest », Augustine Feh Ndangam s’inscrit en faux face à cette logique. « La population du Nord-Ouest n’a pas besoin d’une nouvelle promesse de bitumage de cette Ring-Road. Il (Paul Biya) l’avait fait par le passé et avait promis superviser personnellement ce bitumage. Jamais il ne l’a concrétisé». Il demande ainsi à ces militants RDPC de cesser de se leurrer : « Le peuple du Southern Cameroons pense que construire les écoles, centres de santé ou goudronner des routes n’est pas une faveur mais découle de la responsabilité du gouvernement ». Pour lui, la raison de cette visite est ailleurs. Sans détours, lâche Augustine Feh Ndangam, « la vrai raison de cette visite du président Biya à Bamenda vise à installer deux bases militaires, l’une à l’aéroport international de Bamenda et l’autre à l’aéroport de Bali. Pour accomplir son agenda secret, l’arsenal de guerre et des équipements militaires seront transportés à Bamenda sous le prétexte d’une grande parade militaire marquant le 50e anniversaire des forces de défense du Cameroun ».

Il poursuit : « La Scapo saisit cette opportunité de la célébration de la journée africaine de la paix de la sécurité (21 septembre 2010) pour informer le président Biya que tous les aéroports de la Southern Cameroons (que ce soit à Bamenda, Bali, Besongabang ou Tiko, fermés depuis des lustres par son gouvernement) ont été construits pour des besoins pacifiques – pour faciliter les voyages civiles et non pour des bases militaires », fustige-t-il avant de réitérer la position de SCAPO résumée en trois points : « Désannexion de la Southern Cameroons par la République du Cameroun, restauration de l’indépendance et des institutions (gouvernement, législature, judiciaire)… de la Southern Cameroons, retraçage des limites internationales de la Southern Cameroons par l’ONU et l’Aa ».

Par donat.suffo | Jeudi 23 septembre 2010 | Le Messager

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