Insécurité : Félix Zogo échappe à la mort

Trois individus armés, le visage dans la cagoule ont annoncé au conseiller technique du Mincom qu’ils étaient venus le tuer.

Le quartier Cité verte à Yaoundé était en somme en cette nuit de samedi dernier aux environs de 22 heures. Félix Zogo rentrait de Douala. Son ministre l’avait dépêché là bas afin d’expliquer sur le plateau d’Equinox Tv, les circonstances dans lesquelles les forces armées camerounaises avaient libéré mercredi dernier six marins étrangers enlevés quelques jours plutôt au large de l’île de Manoka.
Lorsque le conseiller technique du Mincom quitte l’agence de voyages à son retour pour regagner son domicile à la Cité verte, il était loin de s’imaginer qu’il était suivi par des individus à bord de deux véhicules. Les deux véhicules apparemment ordinaires, viennent alors distraitement occuper le même parking que Félix Zogo, mais à intervalles insoupçonnables.

C’est lorsqu’il s’apprête à introduire la clé dans la serrure de sa porte que deux individus, arme au point et le visage dissimulé dans une cagoule, lui intiment l’ordre de se dépêcher d’ouvrir et d’entrer. Le troisième homme se tenant à distance, à la fois pour intervenir en cas de besoin, mais surtout pour servir d’éclaireur. Le dialogue est ferme et menaçant dans l’appartement de Félix Zogo où, lorsque les braqueurs échangent entre eux, ils utilisent le piggin. Ces visiteurs nocturnes demandent à se faire remettre le téléphone portable de Zogo qu’il avait d’ailleurs oublié dans sa voiture. L’un des gangsters prend les clés et descend le récupérer. Ayant vérifié le téléphone, dans un français correct, ils exigent que Félix Zogo leur remette sans rechigner toutes les sommes d’argent qu’il avait devers lui. Il est ensuite entraîné dans sa chambre où il lui est également exigé de fouiller les recoins de afin de ramasser le moindre centime qui trainerait dans cette chambre.

Ayant obtempéré à toutes les exigences de ces braqueurs, on lui ordonne ensuite de se coucher la face sur le sol. Peut-être parce que Félix Zogo s’exécutait sans la moindre résistance, l’un des braqueurs révèle : «Nous sommes venus vous tuer, mais la personne qui nous a été décrite comme insolente, suffisante et hautaine, est très différente de celle que nous venons de voir ; nous vous épargnons la vie ; mais si vous racontez notre visite, nous reviendrons, mais ce serait différent… Levez-vous lors que vous aurez entendu les ronflements de nos véhicules s’éloigner d’ici.»
Ayant puisé au fond de ses réserves l’ultime courage qui lui restait, Félix Zogo a répliqué : «Vous pouvez me laisser la vie sauve ; mais au cas où vous décidez de me l’ôter, dites à votre commanditaire que mes dernières paroles étaient qu’il est un lâche».
La gendarmerie du quartier Madagascar alertée, elle a constaté que ces étranges visiteurs de la nuit avaient pris la clé des champs, emportant leur butin, mais laissant à leur victime un traumatisme que chacun de nous peut se l’imaginer en de telles circonstances.

X.M. |5 Octobre 2010|Mutations|