Amanda Njawé : Le n°1 du quotidien Le Messager est un globe-trotter

A 26 ans, la fille aînée de Pius Njawé qui vient d’hériter du titre «d’administrateur provisoire» est passée tour à tour à Canal 2, Dbs et Lmtv.

Question à un sou. Que signifie «administrateur provisoire» du groupe Free Media ? Est-ce le nouveau directeur de publication ? « Non. Ce n’est pas du tout ça. Administrateur de Free media group ne signifie pas directeur de publication. Cela veut tout simplement dire que je suis le gestionnaire des biens du défunt, de Free media Group qui édite le Quotidien Le Messager, je gère les biens matériels, bref, l’héritage du défunt Njawé », explique Amanda Njawé. Voilà qui a le mérite d’être clair. Mais Où en sommes-nous alors avec la nomination d’un directeur de publication à la tête du Quotidien Le Messager pour succéder Pius Njawé ? « Ce n’est pas possible de trouver quelqu’un comme papa [Pius Njawé, ndlr]. Par contre, papa a travaillé et formé beaucoup de personnes. Nous sommes en pleine réflexion sur le choix d’un nouveau directeur de publication ….par intérim.

Nous avons déjà dressé son portrait robot. Il sera nommé très bientôt », prophétise, au téléphone, l’administrateur provisoire de Free media Group depuis Paris (France) où elle continue ses études. Partie de Douala depuis septembre 2009, Amanda Njawé a déposé ses valises dans la capitale française avec une ambition : devenir animatrice télé sur la prestigieuse chaîne privée française Tf1. C’est ainsi qu’elle s’inscrit à Studec Tv (Studio école de France), l’école de télé de Tf1. Dans cette école qui forme à « tous les métiers de la télévision » notamment le montage, la production, la réalisation, etc, Amanda Njawé choisit l’option Animation-production au niveau I. A l’occasion de cette nouvelle rentrée scolaire, la fille aînée du défunt Pius Njawé indique qu’elle fait la spécialité « Journaliste reporter monteur d’images (Jrmi) ». Explication de ce revirement. « Je voulais devenir animatrice télé à Tf1. Mais en discutant avec papa, on s’est entendu qu’après ma formation, je revienne au pays pour ouvrir une entreprise de production audiovisuelle », explique la jeune fille, véritable globe-trotter.

Né le 23 avril 1984, Amanda Njawé après son baccalauréat en 2004 à Douala, s’inscrit à l’Institut supérieur de management (Isma) de Douala, option Communication d’entreprise. Après deux années d’études, la jeune communicatrice s’inscrit à l’Institut supérieur Mac Darwin de Douala, dans la filière Publicité. Après l’obtention de son parchemin, Amanda dépose ses valises à Canal 2 International en mars 2007. Ce n’est pas dans les bureaux du service commercial qu’on la retrouve. On la voit plutôt sous les feux de projecteurs, sur le plateau de « Canal matin » et de l’émission «Plurial Art». A Sweet Fm, la radio partenaire de Canal 2 International, la communicatrice s’initie à l’animation aux côtés de Jason Black et Jocelyne Nina Ateba. Chez Amanda Njawé, le vent du « mercato » tourne très vite. Elle est recrutée à Dan Brocasting System (Dbs), la dernière née des télévisions de Douala avant d’atterrir, en mars 2009, à Lmtv, où la promotrice, l’artiste musicienne Dinaly, lui a fait miroiter un « contrat intéressant ». Mais très vite, elle déchante : « Ce que je déplore dans les télévisions privées au Cameroun, c’est le manque de professionnalisme. La goutte d’eau qui déborde le vase arrive à Lmtv. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de rentrer à l’école ».
Agée aujourd’hui de 26 ans, Amanda Njawé qui vient d’hériter de la gestion des biens de Pius, connaît la tâche qui est la sienne: «J’ai à peine 26 ans. Je ne suis qu’une gamine. Mais je promets que je vais remplir (ma mission)», avait-elle confiée, la voix étouffée d’émotion aux obsèques de son père à Babouantou.

Eric Roland Kongou|7 Septembre 2010|Mutations|