Université de buéa : L’encadrement des travaux de recherche rémunéré à 40.000 F.cfa

Écrit par Assongmo Necdem| Mercredi, 27 Janvier 2010 | Le jour

C’est le principal acquis pour les enseignants qui ont initié une grève la semaine dernière. Les enseignants de l’université de Buéa ont obtenu du « concret », sinon, ils n’auraient pas suspendu leur grève de la semaine dernière, affirment-ils. Lundi dernier, 27 janvier 2009, le recteur, Vincent Titanji a reçu les leaders de la section locale du Syndicat national des enseignants (Synes).

Les deux parties ont convenu que la prime pour l’encadrement du travail de recherche d’un étudiant sera comprise entre 19.000 et 40.000 F.cfa, selon le grade de l’encadreur. Jusque-là, le montant était bloqué à 19.000 F.cfa.

Il s’agit d’une conséquence des instructions données le 21janvier dernier par le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, au sortir des négociations avec les leaders du Synes de Buéa qui ont observé une grève au cours de la semaine dernière. Le ministre avait demandé aux autorités de l’université de Buéa de satisfaire les revendications des enseignants. En plus de la prime de recherche jugée « dérisoire », ceux-ci exigeaient, d’une part, que leur intégration dans la fonction publique soit possible au-delà de 35 ans, l’âge limite pour devenir fonctionnaire au Cameroun. Car, disent-ils, les études menant au doctorat sont longues. D’autre part, les grévistes réclamaient que soient revues les conditions d’avancement dans le grade académique. «C’est insensé de conditionner la promotion des enseignants par la direction des thèses car, au sein de certains départements de l’université, l’on vient d’admettre des étudiants à des études doctorales. C’est le cas notamment en droit. Personne ne peut dire quand ces étudiants auront terminé leurs travaux. Les carrières des enseignants sont donc bloquées », s’insurge Richards Akoh Chere, représentant local du Synes de Buéa. A propos de l’intégration des enseignants dans la fonction publique, le ministre Fame Ndongo a promis de s’en occuper lui-même.

Depuis lundi dernier, les cours ont repris au campus de Molyko. Une seconde grève qui devait suivre au cours de la première semaine de février n’aura plus lieu. Assurance donnée par le Sg du Synes de Buéa, Richards Akoh Chere. « A moins que, ajoute-t-il, le gouvernement ne tienne pas ses promesses. Mais nous faisons confiance au ministre de l’Enseignement supérieur, qui a par ailleurs promis que nos conditions de travail seront progressivement améliorées ». La bonne foi des autorités sera jugée dans quelques jours pour le paiement de la prime de recherche, conclut-il.