Suicide : Un homme d’affaires plonge dans le Wouri

La victime âgée d’environ 35 ans s’est débarrassée de ses vêtements avant la plongée hier jeudi 12 août.

Abraham Tchinda, homme d’affaires qui serait natif de la localité de Mbouda, propriétaire de la société «Ouest éclairage» dont la direction générale se trouve à Bafoussam, s’est déshabillé avant d’effectuer une plongée dans le fleuve Wouri à Douala, hier jeudi 12 août 2010 autour de 4 heures. Des militaires en service dans les environs de la société Cimencam ont assisté impuissants à la scène. Selon des indiscrétions, la victime qui revenait d’une réunion à l’Ouest, roulait à tombeau ouvert, et aurait refusé de s’arrêter à un poste de contrôle de police quelques instants avant.
C’est à quelques mètres de l’ouvrage qu’Abraham Tchinda a garé sa voiture, une Camri de couleur grise, sans plaque d’immatriculation, a dépiécé ses téléphones portables, avant de plonger dans le fleuve Wouri. Selon certaines sources, les militaires qui étaient présents à cet endroit n’ont pu intervenir. La victime qui les avait repérés, a engagé une course avant de traverser les gardes fous.

La scène qui n’a pas manqué de susciter la curiosité des témoins a mis les autorités policières en alerte. Les éléments du commissariat central n°3 basé à Bonassama, non loin du lieu du drame, seront les premiers à arriver sur le terrain. Les vêtements de la victime étaient soigneusement rangés dans son véhicule. Un maillot de l’équipe nationale d’Afrique du Sud, un vuvuzela, un sac de macabo, ses téléphones portables font partie des objets qui auraient été retrouvés dans son véhicule. Ledit véhicule se trouve au commissariat central n°3 de Bonassama.
En quittant cette unité de la police, certains des employés et proches collaborateurs de la victime arrivaient au commissariat. «C’est grave, quelle honte ! Et pourquoi n’est –il pas tombé avec son véhicule, pour faire croire à un accident de la circulation ? A qui laisse –t-il ce véhicule ?», s’interroge l’un de ses employés. L’on apprendra desdits employés qu’il disposait de quatre boutiques spécialisées dans la vente du matériel électrique (lampadaires et autres). Jusqu’à 17 heures hier jeudi 12 août, les fouilles n’avaient pas encore été engagées du fait de la forte pluie qui s’abattait sur la ville de Douala. Seule l’enquête ouverte par les éléments du commissariat n°3 de Bonassama pourrait permettre d’éclairer l’opinion.

Aristide Ekambi|Vendredi 13 Aout 2010|Mutations|