Visite : Asha-Rose Migiro dans le boubier du Mfoundi

Josephine Abiala| Dimanche 23, 2010| Mutations|

La vice-secrétaire générale de l’Onu a effectué une descente mardi sur le site des travaux du canal de ce fleuve.

Même dame pluie qui s’est invitée à la fête n’a pu être un frein à la descente du numéro deux des Nations unies mardi dernier au lieu dit “ancien abattoir” à Yaoundé. Accompagnée du vice président de la Banque africaine de développement (Bad), du coordonateur résident du système des Nations unies et du secrétaire général de la Communauté urbaine de Yaoundé (Cuy), Asha-Rose Migiro a mis les pieds dans la boue pour apprécier l’avancée des travaux du canal du Mfoundi dans cette partie de la ville.

“Je suis originaire d’un pays qui connaît les mêmes réalités que le Cameroun“, va-t-elle dire, au vu de la gêne des hôtes qui auraient sans doute préférer la voir marcher sur le tapis blanc qu’ils avaient déployé à son égard. Ce n’est pourtant pas cela qui a empêché cette Tanzanienne de 54 ans, d’exprimer sa fierté à la vue de ce vaste chantier de construction du canal du Mfoundi démarré en février 2005, des travaux qui font partie du projet d’assainissement de Yaoundé (Pady) et dont le maître d’ouvrage est la Cuy.

Comme l’a expliqué le coordonnateur du Pady, Paul Dongué à ses invités, il s’agit de la “construction d’un ouvrage de canalisation du Mfoundi sur une longueur de 4,5 km, et le curage des collecteurs”. Prenant à témoin la pluie, Paul Dongué va préciser que la raison principale des retards enregistrés dans l’avancement de ces travaux (travaux réalisés jusqu’ici Il ajoute par ailleurs qu’au 30 avril dernier, l’état de financement de la Bad est de 6,7 milliards de Fcfa, soit “48% les 20 milliards attendus”, ce qui représente 90% du financement total, et de 1,9 milliards de Fcfa pour l’Etat du Cameroun sur les 2,3 milliards attendus, la contribution du Cameroun s’élevant à 10% du financement global.
A ce jour, le Pady a déjà créé 525 emplois, dira l’une des bénéficiaires Nathalie Kenmogné. Témoignage que va appuyer l’un des ouvriers de l’entreprise chinoise China International Water and Electric Corporation qui affirme que tous les travailleurs ont été soumis au dépistage du Vih-Sida, mais aussi vaccinés contre le tétanos. En attendant la fin des travaux prévue pour le 31 décembre 2012, les travailleurs sur le lit du Mfoundi devront braver les intempéries pour qu’enfin cessent les inondations dans la capitale lors des averses.