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Prince Eyango : «la musique camerounaise va mal»

Posted by Admin on Jul 29th, 2010 and filed under Culture. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Prince Ndédi Eyango, l’enfant terrible de Ngalmoa du côté de Nkongsamba dans le Moungo, ne reconnaît plus la bonne musique de son pays, le Cameroun. , se rappelle-t-il. La musique camerounaise avait alors un rayonnement qui franchissait aisément les frontières de notre pays et même du continent. Qui ne se souvient des Black Style à Paris, avec tout un groupe barrant la pochette d’un 33 tours ?

Les temps ont décidément mal changé. Et quand on lui demande à qui la faute ? La réponse de Ndédi Eyango est directe, sans détour : « D’abord, certains des ténors de la musique camerounaise, qui étaient des créateurs,  sont décédés. Le dernier en date, c’est Jean Bikoko Aladin et son Assiko. La nouvelle génération n’a pas toujours su ou pu prendre le témoin, pour perpétuer l’œuvre entreprise par les anciens. Du coup, la musique camerounaise a été vidée de sa substance », confie le . Mais, Prince Eyango a une autre explication beaucoup plus grave encore à ce qu’il considère comme le déclin de la musique de chez nous : la piraterie des œuvres artistiques.

Passer de la parole aux actes

« L’artiste vit de son œuvre. Au Cameroun, comme dans nombre de pays d’Afrique, les textes existent pour lutter contre la piraterie. Or, on a l’impression que les gouvernements ont toutes les peines du monde à les faire appliquer. On se retrouve donc dans une situation incongrue, où finalement tout le monde a le sentiment d’un laisser aller. La nature ayant horreur du vide… », constate l’auteur de , et autre . Ce dernier album, disponible sur le marché depuis quelques mois, est un hymne à la diversité des sonorités et à la richesse des rythmes du Cameroun. Un pays dont on a coutume de dire qu’il est à lui seul .

Prince Eyango, reste toutefois convaincu que la musique camerounaise, avec des Richard Bona, Etienne Mbappe, Aladji Touré, Toto Guillaume, Chantal Ayissi et les autres peut retrouver ses notes d’or : « Chacun de nous est destiné à mourir, puisque par définition nul n’est immortel.  Mais, le plus important c’est de savoir ce que nous léguons aux générations futures comme héritage. C’est à l’Etat de protéger nos œuvres, de les rendre immortelles, en attaquant la piraterie à la racine. », conclut-il, convaincu que tout n’est pas irrémédiablement perdu.

A condition que le gouvernement, dont les propos en matière de lutte contre la piraterie tranche avec le laxisme observé sur l’ensemble du triangle national sur cette question, prenne enfin le taureau par les cornes et passe de la parole aux actes. C’est à ce prix que tel un phénix, la musique camerounaise pourra renaître de ses cendres.

Par jean.celestin.edjangue | Jeudi 29 juillet 2010 | Le Messager|


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