Douala IIè en guerre contre la Communauté urbaine | Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Ambiance chaude à la salle David Dagobert Fampou hier jeudi 19 août 2010, à l’occasion de la session ordinaire du conseil municipal de cette collectivité territoriale décentralisée, consacrée à l’examen à mi parcours du budget de l’exercice 2010. Pendant ces assises, les conseillers ont adopté la résolution autorisant le maire à aménager les marchés de proximité dans l’arrondissement de Douala IIè et à y percevoir les droits de place. Droits perçus jusqu’ici par la Communauté urbaine de Douala, à travers régisseurs et concessionnaires nommés par le délégué du gouvernement.

Jean Robert Wafo, conseiller SDF de cette commune se met à table pour critiquer ce qu’il considère comme un abus de Fritz Ntonè Ntonè, le de Douala. D’après ce dernier qu’on dit être à la tête de ce mouvement de protestation dont le but ne serait que de remettre à la commune ce que de droit, «la loi d’orientation de la décentralisation et la loi de décembre 2009 portant sur la fiscalité locale disent que la Communauté urbaine gère les équipements marchands à caractère communautaire, et les maires, les marchés de proximité situés dans leur territoire». Poursuivant sous le contrôle de Njock Njiki Emmanuel, le secrétaire général de cette commune, il dit que . Et invite par conséquent Bernard Okalia Bilaï à monter au créneau. «Il faut que le préfet du Wouri qui est l’autorité de tutelle annule l’acte de nomination des régisseurs dans les marchés. Ces nominations sont illégales et ne sauraient apporter le développement dans notre commune, surtout que nous sommes en pleine décentralisation. Même comme je suis du SDF, je pense que des efforts sont faits car Denise Fampou fat ce qu’elle peut. Ils le seront davantage quand le SDF sera aux affaires au prochain mandat». Propos approuvés par l’ensemble des conseillers qui ont promis de se mettre au service du maire pour plaider auprès des pouvoirs publics pour la restauration de leurs droits. Ces griefs des conseillers a été l’arbre qui a caché la forêt de ce conseil.

Bilan appréciable

Au terme du conseil, il ressort qu’un taux de réalisation de 38,08% a été atteint. Ce qui est considéré comme une grande avancée contrairement aux années antérieures. D’après le secrétaire général de cette commune, «il est seulement de 38,08% parce qu’on n’a pas pris en compte les centimes additionnels communaux qu’on nous a versés hier (mercredi 18 août 2010,ndlr), et l’argent de deux mois (mai-juin) de la DGF (dotation générale de fonctionnement, ndlr) versée par la Communauté urbaine»

Avec un budget d’un milliard quatre cent trois millions huit cent quatre vingt six deux cent soixante quinze mille (1.403.886.275) francs Cfa, les recettes du 1er janvier au 30 juin s’élèvent à quatre cent quatre vingt quinze millions huit cent quarante deux mille deux cent quarante huit (495.842.248) francs Cfa, pour deux cent soixante dix huit millions trois cent soixante cinq mille cinq cent soixante onze (278.365.571) francs Cfa, ce qui donne un solde de deux cent dix sept millions quatre cent soixante seize mille sept cent dix sept (217.476.717) francs Cfa. .

Etame Kouoh|Vendredi 20 août 2010 | Le Messager|