“If you have something to say, say it here on cameroonwebnews”

Cameroonwebnews| Site d’information et d’opinions sur l’actualité du Cameroun

Actualités, Opinions, Blogs et Videos sur le Cameroun

“Si vous avez quelque chose à dire, dites le sur cameroonwebnews”

Chefferie supérieure des Ewondo et Bene : Comment les autorités soutiennent le faux

Posted by Admin on May 21st, 2010 and filed under Politique. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0. Both comments and pings are currently closed.

Yaoundé in der Provinz Centre, Kamerun (politi...
Image via Wikipedia

Par lemessager | Vendredi 21 mai 2010 | Le Messager|

Le 30 avril 2010, trois coups de feu ont été tirés dans l’enceinte de la chefferie supérieure des Ewondo et Bene par le deuxième fils du chef supérieur, Yves Martin Ahanda Assiga. Il venait ainsi protester contre les travaux d’inhumation qui étaient entrain d’être réalisés pour l’un des membres de la famille. Pour lui, cet espace réservé à la chefferie a perdu le caractère communautaire du moment où sa mère, Mme Assiga Ahanda Marie-Thérèse par ailleurs chef supérieur, a hérité cette parcelle de sa sœur aînée et obtenu un titre foncier en 2003. Ces coups de feu qui ont été tirés sur les membres de la famille assistant aux travaux, ont été faits en présence du commissaire du 7ème arrondissement de la ville de Yaoundé et ses éléments, venus s’enquérir que tout se passe dans l’ordre. « Ce jour-là, nous nous sommes regroupés autour du cimetière pour assister aux travaux relatifs à l’enterrement de ma mère. Le commissaire arrive sur les lieux et nous dit que c’est le sous-préfet qui l’a informé qu’il y a des troubles au palais. Il est surpris par la sérénité qui régnait sur les lieux. Il nous propose de mettre certains de ses éléments à notre disposition et nous demande par ailleurs de ne pas céder à la provocation », confie la fille de la défunte, la princesse Marie Biloa. Et de poursuivre dans son récit que « c’est à ce moment que Yves Martin Assiga Ahanda fait irruption dans le palais à bord de sa voiture. Il descend de sa voiture en tenant sa blouse blanche à la main. C’est lorsque les coups de feu seront tirés que nous comprendrons que l’arme était dissimulée dans la blouse. Il a tiré un premier coup de feu en l’air. Puis le deuxième sur la foule qui a failli atteindre un cousin membre de la famille, et le troisième coup de feu m’était particulièrement destiné. C’est après ce troisième coup de feu qu’il a été désarmé par le commissaire de police ».

Inertie

Les éléments de la gendarmerie d’Efoulan qui sont arrivés sur les lieux ont trouvé que la police était sur le dossier. Ils n’ont pu rien faire. Même le commissaire n’a pu rien faire, si ce n’est de relâcher l’« agresseur ». Il n’a fait l’objet d’aucune interpellation, encore moins d’une quelconque audition. Et jusqu’à présent, il n’est même pas inquiété malgré les frayeurs causées au sein de la famille. D’ailleurs, il a continué de narguer la famille, selon certaines déclarations, notamment la fille de la défunte. « Lorsque les policiers se sont mis à chercher les douilles après les coups de feu, Yves Martin Ahanda Assiga va leur demander ce qu’ils cherchent. Il mettra alors la main dans la poche et sortira les réserves de munitions qui s’y trouvaient et va les leur remettre en toute quiétude. Il continuera de proférer à mon encontre toutes sortes de menaces et d’injures que je ne voudrai pas exposer ici », explique Marie Biloa. Et du coup, les langues se délient et pointent un doigt accusateur sur les autorités en place. Les membres de la famille se demandent comment quelqu’un qui agresse une foule avec une arme à feu, tire avec des balles réelles, n’est même pas inquiété par les autorités aussi administratives que policières ? Certains y voient un acte de complicité, même le sous-préfet des lieux dit avoir pris des mesures préventives en attendant l’aboutissement de la procédure judiciaire. « On ne comprend pas pourquoi toutes ces tractations du moment où le titre foncier que la famille brandissait a été annulé par le ministre des domaines et des affaires foncières. Ce qui veut dire que cette famille n’a pas le droit de propriété comme elle le prétend. C’est une chefferie et les membres de la famille doivent être enterrés dans le caveau familial. Même au tribunal, on ne sait pas pourquoi ça traine, parce qu’actuellement, il est juste question que le juge ordonne que feue Monique Atangana soit enterrée au palais, au caveau familial, selon ses dernières volontés. Il n’est pas question pour le moment de succession et autres comme certains le font penser », recentre un membre de la famille.

Focal: Quand on donne le pouvoir aux femmes

Ce qui se passe à la chefferie supérieure des Ewondo et Bene à Yaoundé est pathétique et se passe de tout commentaire. L’espace réservé à la chefferie qui fait l’objet d’un titre foncier, surtout privé, c’est inédit au Cameroun. Un neveu qui vient revendiquer, en usant de la force des armes, l’héritage de sa mère devant ses oncles, c’est encore une autre chose que la tradition béti en général ne reconnait pas encore. Une femme qui hérite dans la tradition bantou en général, et celle béti en particulier, et qui plus est, portée à la tête de la chefferie, c’est du jamais vu. Dans cette tradition comme d’ailleurs dans les traditions judéo-chrétiennes, la femme ne peut pas diriger une communauté. Cela est contraire au rôle qui lui est dévolu. Cela se voit aisément avec les autres chefferies traditionnelles au Cameroun. Que ce soient dans les chefferies traditionnelles de l’Ouest et du Nord-Ouest qui sont considérés comme des semi bantou, chez les Sawa ou encore chez les lamidos, la femme ne peut prétendre à la chefferie, quelque soit la dizaine que l’on peut emprunter. Dans la tradition judéo-chrétienne, la femme n’était même pas comptée lorsqu’il fallait faire des dénombrements. Même Jésus n’a pas dérogé à cette règle, puisque c’est lui qui l’a établie : « la femme est créée pour l’homme, et l’homme pour Dieu ». « Que dans une assemblée de saints, que la femme ne prenne pas la parole. Si elle veut parler, qu’elle chuchote à l’oreille de son mari ». Ce sont les principes divins, et il n’appartient à aucun homme de les intervertir. Mais l’homme, dans sa volonté permanente de contester Dieu, de contester ses choix et d’en établir les siens, de faire ce qui cadre avec sa logique à lui, a fini par établir un ordre qui est le sien : établir les femmes pour qu’elles règnent sur les hommes. Cela est arrivé au temps de l’ancien testament où Déborah fut juge en Israël. Il faut encore comprendre que c’était dans un contexte où ce peuple choisi par Dieu, avait abandonné ses voies pour vivre dans l’iniquité, le péché. Et le salaire du péché, c’est la mort. Et c’est ce que l’on voit aujourd’hui dans la chefferie supérieure des Ewondo et Bene. Et Dieu permettra toujours que des situations comme celles-là arrivent pour faire comprendre à l’homme que nul ne peut aller contre ses règles et rester impuni. A méditer davantage, on comprend que l’acte posé par Yves Martin Ahanda Assiga n’émane pas de lui. Ce sont des forces venues d’ailleurs, une « puissance d’égarement » pour rappeler au peuple ses iniquités. Et puisque les chefs de cette chefferie supérieure se sont pliés au diktat politique, et le peuple avec, ils vont vivre le fruit de leur turpitude, beaucoup parmi eux connaissant la vérité mais la refusant. Vers les années 90 lors d’une célébration d’un mariage à Djoum, département du Dja-et-Lobo dans la région du Sud, un maire de l’époque disait, comme pour donner des conseils au mari, Marcellin B., « Lorsque tu donnes le pouvoir à la femme dans ta maison, le diable devient Premier ministre ».

R.N.E

Related posts:

  1. Livre : Mandela accuse Sassou Nguesso de faux Par Frederic Boungou  | Jeudi 22 octobre 2009 | Le...
  2. Normalisation: Une agence pour sortir les faux produits des étals camerounais ? Par marie.noelle.guichi | Mardi 16 février 2010 | Le Messager...
  3. Comment Lapiro de Mbanga a été broyé Par robert.ngono.ebode | Vendredi 23 avril 2010 | Le Messager|...
  4. Elections: Comment Elecam a été verrouillé La loi modifiant les missions de Elections Cameroon a été...

Related posts brought to you by Yet Another Related Posts Plugin.

Comments are closed

Advertisement