Ebolowa : Le Pca de l`université de l`Equateur limogé

Accusé d’avoir détourné 5 millions fcfa, le conseil d’établissement l’a démis de ses fonctions.

Sa majesté René Désiré Effa, président du conseil régional des chefs traditionnels du sud n’est plus président du conseil d’administration (Pca) de l’université de l’Equateur d’Ebolowa. Les populations du sud ont appris son départ à la suite d’un communiqué largement diffusé à la Crtv-sud et signé du recteur Richard Akoulou Ze. Lequel accuse son Pca d’avoir détourné une somme de 5.000.000 fcfa gracieusement offerte à l’Equateur par le ministre de l’enseignement supérieur (Minsup) qui répondait par ce geste à une demande d’aide à lui adressée il y a quelques mois.

«Le Pca et moi avions déchargé l’argent ensemble au service financier du Minsup le mois dernier. Depuis lors jusqu’aujourd’hui, il n’a jamais mis ses pieds à Ebolowa.

C’est ainsi que j’ai constaté que l’argent en question avait pris une destination contraire à celle qui était initialement indiquée», regrette le recteur. Et de poursuivre, «comme le Pca ne voulait pas déposer ledit argent dans les caisses de l’université, j’ai réuni mon staff et nous avons sanctionné ce comportement par son limogeage. Parce qu’il est hors de question que l’université cesse de fonctionner par la faute d’un individu».

En réponse à ces accusations, le Pca pour sa part pense qu’il serait victime d’une autre machination de ses détracteurs. Les mêmes causes dit-il, semblent produire les mêmes effets dans la majorité des projets qu’il a eu à initier allant dans le sens du développement, ou en matière de promotion de l’enseignement supérieur dans la région du sud. «A l’université protestante d’Elat par exemple, j’avais été écarté dans les mêmes circonstances. C’est chaque fois que je réussi à bâtir quelque chose de définitif que je suis remercié par des individus qui au départ n’ont pas hésité à cracher sur mon idée», explique-t-il.

Le fondateur de l’association des chefs traditionnels du sud dit également avoir été à plus d’une fois victime de ce genre de chantage par ses pairs même au sein de ce regroupement. Lui qui a passé des nuits blanches à mûrir le projet de l’Equateur ne reçoit que des injures au moment où l’institution commence à retrouver son autonomie. «Je ne dois aucun radis à l’université. C’est plutôt la structure qui me dois 13.000.000 fcfa que j’ai eu à injecter à la création comme fonds de démarrage », renseigne-t-il. Toujours est-il que ses collaborateurs qui ne lui ont pas rendu visite pendant les quelques mois qu’aura duré sa longue maladie qui a bien failli l’emporter après le comice, n’auraient simplement pas souhaité qu’il revienne poursuivre son oeuvre, pense-t-il. «Ils ont voulu retirer l’argent à mon insu parce qu’ils croyaient que j’allais mourir, mais le Minsup a rejeté leur proposition en les envoyant au service financier où on leur a exigé ma signature. Comme leur intention était de se partager ledit argent, ma proposition d’organiser une manifestation solennelle de remise de ce don à l’université a été mal interprétée. C’est ainsi que ma destitution que j’ai suivi au poste nationale de la Crtv à l’émission Cameroun Magazine a été programmée», constate le Pca.

Guy Roger Mvondo | 18 Mai 2011| Mutations|

 

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